La sélection Modzik pour sonoriser ce weekend.

 

 

 

 

DOECHII – ANXIETY

Le 4 mars 2025, Doechii a enfin dévoilé son morceau Anxiety sur les plateformes de streaming, après qu’il soit devenu viral sur TikTok en février. Ce titre, qui s’appuie sur un échantillon de la célèbre chanson de Gotye Somebody That I Used to Know (2012), fait écho à un retour en force du son hipster des années 2010. Sur ce morceau, Doechii aborde des thèmes de stress et de pression, comme en témoigne le refrain : « Anxiety / Keep on trying me ». Le titre a vu le jour en mai 2020 dans le cadre de sa Coven Music Session, à une époque marquée par le confinement. À l’origine disponible uniquement sur YouTube, cette version n’avait jamais été diffusée sur des plateformes de streaming, jusqu’à ce que Doechii décide de lui offrir une nouvelle vie. Si l’on considère qu’une autre chanson intitulée ANXIETY par Sleepy Hallow, échantillonnant la voix de Doechii a récemment rencontré un grand succès, il était temps pour elle de partager cette version officielle, dont le sample de Gotye, désormais plus évident, sert de toile de fond à son flow unique. Un retour triomphal après son succès aux Grammy Awards, où elle a remporté le prix du meilleur album de rap.

Anxiety est disponible via Top Dawg Entertainment/LLC/UMG Recordings, Inc.

En concert à Paris (Rock en Seine) le 21 août 2025.

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SIRENS OF LESBOS – ROOM333

À l’origine quintet, les suisses Sirens Of Lesbos ont évolué au fil des années, passant d’un groupe de musique de club à une formation plus ouverte à des influences variées, allant de la soul à la pop en passant par le hip-hop. Recentrés sur les deux sœurs, Yasmina et Nabyla, le duo s’apprête à sortir leur 3e album, après Peace en 2023 qui comportaient déjà des featurings avec Bootsy Collins ou Erik The Architect. C’est au tour de Zacari de poser sa voix sur Room 333, nouveau single qui marque un nouveau chapitre pour le groupe, dévoilant un son plus mature et raffiné, issu de leur travail acharné en studio et sur scène. Préfigurant leur album à venir en avril, I Got A Song, It’s Gonna Make Us Millions, ce single explore des textures musicales variées et témoigne de l’évolution artistique du groupe, qui continue de naviguer entre introspection personnelle et influences culturelles multiples. « L’idée est d’introduire aujourd’hui dans notre musique des projets auxquels nous nous sentons vraiment connectées, que nous écoutions déjà parce qu’ils nous parlent et qu’ils sont cool, tout simplement » confie Yasmina.

Room333 est disponible via Sirens Of Lesbos (autoproduit). En concert à Paris (Badaboum) le 14 mai 2025.

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ILIONA – ÇA N’EXISTE PAS

Iliona Roulin, artiste belge de 24 ans, s’apprête à marquer 2025 avec la sortie de What If I Break Up With U?, un premier album post-rupture qui promet de mêler catharsis et mélancolie brute. Dès ses débuts sur YouTube, à 16 ans, elle s’est imposée comme une autodidacte talentueuse, composant, produisant et réalisant ses clips dans sa chambre. En quelques années, elle a drainé un large public avec sa musique introspective et minimaliste, où les paroles sont reines et les arrangements réduits à leur plus simple expression. Avec What If I Break Up With U?, Iliona poursuit sa quête d’une sincérité quasi brutale. L’album, porté par des singles comme Lâche-moi la main, explore l’intensité des ruptures et la fragilité émotionnelle avec une plume acérée. Loin des artifices, elle réussit à transcrire une douleur personnelle en une force créatrice palpable, alliant une poésie acerbe à une production éthérée. Son approche minimaliste, souvent proche du lo-fi, déploie une tension palpable. Comment ne pas penser à une Barbara des années 2000 ? De son premier EP Tristesse à Tête brûlée, elle n’a cessé de se réinventer, avec une approche de plus en plus mature, refusant de céder à la facilité commerciale. Le public ne s’y est pas trompé : ses millions d’écoutes témoignent de son pouvoir de connexion, bien loin des clichés de la pop adolescente. Ça n’existe pas semble être la quintessence de cet album. Iliona pourrait bien devenir l’une des voix incontournables de la scène francophone contemporaine.

Ca n’existe pas est disponible via Jevousamour. En concert à Paris (Olympia) le 13 novembre 2025.

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KIDS RETURN – TEENAGE DREAMS

Les kids sont de retour. Clément Savoye et Adrien Rozé, les têtes pensantes de Kids Return, lâchent un troisième extrait de leur 2e album 1997 avec Teenage Dream. Un clin d’œil à leur naissance, puisque tous deux sont nés cette même année. Leur premier album, Forever Melodies (2022), était un trésor de mélodies nostalgiques, avec un pied dans le passé (Beatles, Beach Boys) et un autre dans le présent (Phoenix, Daft Punk, Arctic Monkeys). On y trouvait même Laurent Voulzy, pour un hommage discret sur You are The Chorus Of My Song. Trois ans ont passé, et voici des refrains plus aériens sur All Yours Now, une pop qui fleure bon la britpop sur Time To Time, et une touche gospel qui se glisse dans Teenage Dream. Clément et Adrien jouent sur tous les fronts : production, composition, instrumentation. Ils bossent leur visuel à fond, confié à Tara-Jay Bangalter. Enregistré entre les montagnes pyrénéennes et les Studios Saint Germain (anciennement Acousti, l’un des premiers studios indés français), 1997 prend la forme d’une version plus saillante de Forever Melodies, où les deux garçons n’ont pas fait une seule concession à leur vision artistique.

Teenage Dreams est disponible via Forever Melodies/Ekler/Hamburger Records/Virgin Records France. En tournée mondiale et à Paris (Olympia) le 14 mai 2025.

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SHURA – RICHARDSON

Shura, la chanteuse pop alternative britannique, revient après six ans d’absence avec un nouvel album, I Got Too Sad For My Friends, prévu pour le 30 mai 2025. Ce retour s’accompagne du single Recognise, une piste qui mêle des rythmes des années 80 et des sonorités éclatantes, marquant son évolution musicale. Shura, née d’un père britannique et d’une mère russe, a toujours été attirée par la musique, apprenant à jouer de la guitare dès 13 ans. Autodidacte, elle a rapidement commencé à enregistrer ses démos sur MiniDisc et à partager ses créations en ligne. Son parcours musical a débuté avec ses premières expérimentations sur YouTube, où elle a fusionné R&B, synthpop et new wave pour créer un son singulier, influencé par des icônes comme Madonna et Cyndi Lauper. Après avoir sorti son premier album Nothing’s Real en 2016 et Forevher en 2019, Shura a continué à affiner son son, entre collaborations et introspections. Son nouvel album aborde des thèmes de chagrin et de guérison, et met en lumière des collaborations avec des artistes comme Helado Negro, Becca Mancari et Cassandra Jenkins. Ce nouvel extrait, Richardson, est une ballade à la chaleur mélancolique qui fleure bon les ballades douces et introspectives des années 70’s. Sensuel et envoûtant, ce titre rend hommage aux sonorités du passé tout en restant résolument ancré dans le présents.

Richardson est disponible via PIAS.

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ORA THE MOLECULE – NOBODY CARES

Ora The Molecule, alias Nora Schjelderup, s’affirme comme une figure incontournable de l’avant-pop norvégienne avec un son unique où l’électro mystico-pop se mêle à des influences d’Italo-disco et de science-fiction. Après un premier album marquant, Human Safari (2021), qui invitait à une exploration sensorielle et auditive, Schjelderup revient en 2025 avec Dance Therapy. Avant de se faire un nom avec sa musique singulière, Schjelderup a évolué dans les coulisses de la scène musicale en tant que ghostwriter, apprenant la production en autodidacte dans des studios surpeuplés. C’est dans cet univers qu’elle a aiguisé son savoir-faire, avant de se lancer dans la carrière solo qui la propulsera sur le devant de la scène. Dance Therapy est un album introspectif et profondément lié à son parcours personnel. Conçu dans une cabane reculée, à l’écart du monde, ce nouvel opus est le fruit de ses réflexions et de ses expériences vécues, notamment lors de ses DJ sets qui l’ont propulsée au rang de figure incontournable en Norvège. L’album, qui s’articule autour de rythmes dansants dont ce Nobody Cares et de mélodies plus mélancoliques telle que Becoming Ora, qui clôt l’album à paraitre le 21 mars 2025. Dance Therapy est un équilibre parfait entre un monde sonore énergique et un univers émotionnel riche.

Nobody Cares est disponible via Ora the Molecule/Mute Artists Ltd. En concert à Paris (La Boule Noire) le 11 mai 2025.

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COEURCO – TRAMADOL+MMA

Pour accompagner Tramadol+MMA Coeurco nous livre un clip bref mais intense, tourné à Marseille. Pendant 1 minute 33, le clip nous plonge dans un univers visuel inspiré d’Evangelion, où Coeurco semble suspendu dans le LCL, ce liquide translucide orangé. Oxygéné, il distille une atmosphère dérangeante, tout en créant l’illusion d’air et de feu autour du corps — un clin d’œil subtil pour les initiés de la saga. L’intro presque céleste est rapidement fracassée par l’autotune abrasive de Coeurco, qui nous entraîne dans une ambiance cauchemardesque. Les changements de tempo et de pitch s’enchaînent à toute allure, un vrai délice pour les nerds de production musicale. Visuellement captivant, le clip sait laisser toute la place au son, déjà surchargé d’émotion. Cette sortie annonce son nouvel EP de six titres UNLIMITED ONLINE EXHIBITION la suite longuement attendue de UNRESTRICTED INTERNET ACCESS, disponible depuis le 7 mars, produit par bi2l, s1, sl16 et !ansuz, des noms déjà repérés sur ses précédents projets. Avec UNLIMITED ONLINE EXHIBITION, Coeurco confirme son goût pour les frontières floues entre violence et vulnérabilité, chaos sonore et précision technique — un équilibre fragile qui fait toute la force de son univers.

UNLIMITED ONLINE EXHIBITION est disponible via NDT.

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SUN GAZOL – THALASSOPHOBIA

Le quintet d’origine tourangelle est né en 2017 sous le nom de INK. Adepte du DIY, c’est en « famille » qu’il publie un 1er EP Levathian en 2018 et un concept album Nick Alvani, sur une nouvelle écrite par Luc Jarrion, le chanteur du groupe. Léo Puyraud, ancien guitariste du groupe mais aussi ingénieur du son se chargera de la phase d’enregistrement jusqu’à celle du mastering. Sun Gazol sortira Aisling, son nouvel album le 28 mars prochain, dont est extrait Thalassophobia. Un album d’une profondeur émotionnelle, où les frontières entre le rêve et la réalité se confondent dans un flot sonore délicatement travaillé oscillant entre psychédélisme, rock et parfois cold wave. Aisling apparait comme véritable quête introspective, soutenu par un paysage sonore en perpétuelle transformation. Introspection parfaitement adaptée à notre époque, où l’on cherche souvent à se redéfinir, à se comprendre et à se retrouver.

Thalassophobia est disponible via Petite Pilule.

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