Depuis 10 ans, COS interpelle par des créations singulières et graphiques fortes de ses inspirations scandinaves et architecturales. Afin de fêter dignement la décennie du label le plus pointu de la firme suédoise, H&M, nous sommes partis à Londres afin de rencontrer sa directrice artistique, Karin Gustafsson, et lui poser quelques questions sur une enseigne défiant le temps qui passe, sans jamais prendre une ride.
Pouvez-vous m’en dire plus sur vous et sur votre parcours ?
Karin Gustafsson : J’habite à Londres depuis 17 ans. À l’origine, je viens d’une petite ville de Suède et j’ai habité à Stockholm pendant un temps où j’ai étudié la couture. La-bàs, j’ai travaillé pour un tailleur et je vendais quelques-unes de mes créations dans un magasin à Stockholm. Ensuite, j’ai déménagé à Londres pour étudier la mode. Juste après mon dîplome, COS m’a approché pour que je vienne travailler chez eux. Depuis, j’y suis directrice artistique depuis 10 ans.
Qu’avez vous dans la tête quand vous dessinez les collections COS ?
KG : Des mots simples tels que fonctionnalité et modernité. J’aime que les silhouettes COS paraissent élégantes sans efforts particuliers. Nous passons beaucoup de temps sur la construction des vêtements qui doivent être des pièces qualitatives et faciles à porter.
Quelles sont vos inspirations principales ?
KG : Je m’inspire essentiellement de l’art, de l’architecture et du design mais cela dépend vraiment des saisons. Nous avons 2 collections par an, en général, nous nous regroupons avec l’équipe et nous sélectionnons diverses informations et tendances et nous réfléchissons en fonction des clients et à ce qu’ils aimeraient retrouver dans nos boutiques.
Comment la marque a t-elle évolué en 10 ans ?
KG : Nous nous sommes concentrés sur une esthétique intemporelle. Nous avons ré-inventer des pièces classiques tout en expérimentant une nouvelle approche de la couture. Notre démarche créative a aussi évolué, nous expérimentons plus qu’avant sur les silhouettes par rapport à la toute première collection COS.
Quel est votre plus beau souvenir chez COS ?
KG : Il y en a tellement ! Notre installation éphèmere avec le studio Swine au Salon Del Mobile 2017, cet été, à été une expérience formidable. Le travail final était incroyable, les visiteurs pouvaient intéragir avec l’oeuvre, c’était un moment très spécial.
Quelle est la prochaine étape pour COS, quels sont vos nouveaux challenges ?
KG : Nous considérons les challenges comme de véritables opportunités. Nous souhaitons trouver de nouveaux collaborateurs afin de travailler ensemble, notamment, des créatifs évoluant dans le monde de l’art, de l’architecture et du design pour de nouvelles collaborations. Cet automne, nous nous sommes associés avec un architecte pour la troisième fois consécutive.
La mode n’a jamais été autant unisexe, est-ce que cela influence vos créations ?
KG : Bien-sûr. Nos clients sont des femmes et des hommes et il y a des collections respectives pour chacun. La question à se poser est pourquoi COS donne cette impression ? Je pense que c’est parce que nos clients se concentrent sur notre style intemporel et que nos créations peuvent être portées par différentes personnalités, par des femmes et des hommes.