La Paris Fashion Week bat son plein et ce lundi 27 janvier, c’est Schiaparelli qui aura donné le ton, avec une collection haute couture transcendant les époques, les matières, les matériaux et les courbes.

 

 

C’est au Petit Palais que Daniel Roseberry a dévoilé la nouvelle collection Icare de la maison Schiaparelli, nous plongeant en plein 20e siècle des années 20, 30 et 90. Dans le sillage des défilés Lanvin et Jacquemus qui renouent avec « élégance et tradition », Schiaparelli met à l’honneur le style baroque en sublimant les silhouettes grâce à ses choix de techniques et de matériaux.

 

Défilé Schiaparelli, Printemps-été 2025

Plusieurs point de départ : les couleurs et rubans

Icare est née de la volonté de « trouver une histoire de couleurs qui soit nouvelle » et des rubans français vintage, dont la plupart ont été tissés avant la seconde Guerre Mondiale. Ces deux aspects inspirent Daniel Roseberry d’insuffler cette modernité dans cette collection. D’ailleurs le nom Icare n’est pas donner au hasard. Pour le directeur artistique, cette collection est une « promesse d’évasion », comme illustrée par la figure mythologique d’Icare, essayant de s’échapper : « C’était en quelque sorte l’idée qu’une couture peut offrir un soulagement, à la fois la création de la couture pour l’atelier, pour le studio, mais aussi le fait de regarder, de participer, de porter, elle offre un soulagement par rapport à la réalité très brisée dans laquelle nous vivons. La morale d’Icare est de ne pas voler trop haut, parce que si vous essayez de monter trop haut, vous pouvez vous brûler. Mais peut-être qu’il est juste question de construire de meilleures ailes. J’ai donc aimé cette remise en question de la morale d’Icare », expliquait Roseberry.

 

Défilé Schiaparelli, Printemps-été 2025

Une collection aux multiples évocations

Pour cette première collection de 2025, la maison a opté pour des tons de couleurs poudrés et or, faisant des rappels au glamour des courbes des années 20 et 30, dont la robe bustier corsetée aux hanches exagérées et entièrement brodée de perles, en est un parfait exemple.

 

Défilé Schiaparelli, Printemps-été 2025

 

Des robes baby-doll, aux jupes colonne workwear des années 90, sans oublier les plumes d’autruche, baignées dans de la glycérine et brossées avec de la kératine afin de retrouver la texture des costumes de la célèbre danseuse Ginger Rogers qui portait, dans les années 30, des pièces en fourrure de singe.

 

 

 

Le matériau est lui aussi travaillé, comme pour la robe ci-dessous, mêlant l’art du pliage et l’incrustation de tulle et de plumes, pour apporter un côté « hybride ». Le pli et le drapé est également au centre de la collection, faisant un clin d’œil aux icônes de cinéma des années 60.

 

 

 

Avec la collection Icare, Daniel Roseberry rend un parfait hommage à l’univers mode des grandes maisons de coutures du 20e siècle, où l’ancien est revisité avec une touche de fantaisie et d’extravagance. Une fois de plus Schiaparelli subjugue l’audimat grâce à son audace artistique, propre à la maison.

 

 

 

 

 

Texte Sandra Inack