Si mercredi soir Philip Plein a beaucoup fait parler de son show, plus pour l’incroyable soirée qui en a suivi que pour le défilé en lui-même, hier la Fashion Week milanaise voyait Fendi, Prada, Moschino et Pucci défiler. Un Fashion Hunger Games qui était loin de nous déplaire et qui nous fait miser sur Pucci pour les prochaines saisons.

Prada / Le classique subversif
Prada est toujours là où on ne l’attend pas. Après une collection hivernale très pop qui n’était pas sans nous rappeler le mouvement Memphis Milano (voir dans le Modzik n•45), la marque italienne a décidé de bousculer l’esthétique BCBG. De l’uniforme oui, mais à condition qu’il ait un -ou plusieurs- twists dans un patchwork de matières, de couleurs et de textures. Si c’est Fabio Zambernardi qui officiait en backstage, l’esthétique de Miuccia Prada se ressent énormément. Trench transparents, boucles d’oreilles au format décorations de Noël et imprimés artistico-géométriques nous ont rappelé pourquoi, saisons après saisons, Prada est le défilé le plus attendu de la Fashion Week milanaise.

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Moschino / ‘Dangerous Couture Ahead’
Alors qu’on misait sur un possible imprimé kebab, Jeremy Scott a décidé de rendre hommage à un mythe de la culture anglo-saxonne : le car wash. Là où le vulgaire aurait pu être de mise, le directeur artistique de Moschino a misé sur un look street-posh acidulé relevé par des accessoires pop comme des sacs en forme de cône de signalement ou de casques de chantier. Le terme ‘working-girl’ trouve ici un sens littéral avec l’humour qui caractérise le créateur britannique. Les couleurs du gilet de sécurité routière n’ont jamais été aussi attrayantes !

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Fendi / ‘A’ game
S’il nous fallait résumer le défilé Fendi, il tiendrait en deux syllabes : chau-ssures. Outre la collection qui remettait le volume boule au goût du jour, ce sont effectivement les pétons des modèles qui ont attiré notre attention. Mules compensées, pieds cambrés sur talons colorés vertigineux, Karl Lagerfeld prouve une fois de plus qu’il y a une raison pour laquelle on le surnomme le Kaiser.

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Pucci / Nouvelle ère
Notre coup de cœur fut pour Pucci, une chose qu’on s’imaginait mal dire il y a quelques saisons de cela. Le mercato de la mode a eu du bon côté direction artistique comme l’a prouvé Massimo Giorgetti, fondateur de la marque MSGM, nommé à la tête de la marque italienne pour les collections femmes en hiver dernier. Aujourd’hui, il faisait défiler sa première collection pour le label italien qui mêlait savamment matières flottants et jeu de transparences. Une silhouette plus jeune qui n’oublie pas de rendre hommage aux goûts de Pucci quant aux imprimés. La nature était au coeur de cette collection comme l’ont montré les imprimés floraux et autres macarons aquatiques qui donnaient aux modèles une décontraction de sirènes néo-grunge.

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