Tous les ans, c’est pareil. La mode bouge et les jeunes créateurs se bousculent pour se faire une place dans notre cœur. Alors, on n’a plus qu’à attendre que l’un d’entre eux se dégage du lot et nous amène un peu de fraîcheur. Sorti de nulle part, mais pas de si loin pourtant, Maxime Simoëns l’a fait.

Quand on voit les chefs-d’œuvre de Maxime Simoëns, on est loin de s’imaginer que c’est un jeune Français de 26 ans qui est derrière ce magnifique spectacle. aba- sourdis par son jeune âge, on découvre avec surprise un parcours sans faute, celui d’un génie artistique décidemment fait pour la mode. Dès son enfance, le lillois se passionne pour les arts qui font rêver le commun des mortels, à savoir la peinture, le théâtre et le cinéma. C’est après avoir décroché son Bac que le jeune Maxime part approfondir ses aptitudes en s’inscrivant en arts appliqués à Lyon avant de rejoindre la capitale pour intégrer la Chambre Syndicale de la Couture. Comme tous les prodiges, il accumule les prix : d’abord celui du concours i-Design, le prix Dentelle mode, puis celui d’incitation France et enfin le prix François Lesage au Concours international des jeunes créateurs de mode. À 22 ans, sorti major de sa promotion, c’est sous la houlette des grands Elie Saab, Jean Paul Gaultier, John Galliano et Nicolas Ghesquière que le petit gars poursuit sa formation. Pendant ce temps, l’idée a pris forme dans l’esprit de maxime Simoëns. Ce qu’il veut, désor- mais, c’est monter sa propre maison. Fin prêt, il sort cette année sa première collection Printemps-Été 2010 et nous fait découvrir son univers. le jeune créateur, détaché de toutes les influences mode du moment, nous propose sa vision de la femme moderne intemporelle, toute en élégance et fluidité. Des empiècements graphiques se brodent sur des silhouettes épurées, les coupes droites s’entichent de voiles aux tons frais. une brise romantique qui vient rafraîchir nos soirées d’été comme un peu de gaze sur un coup de soleil. Mais l’aventure ne s’arrête pas à une collection pour maxime. non content de nous avoir éblouis du haut de ses 26 printemps avec une première collection remarquée, il nous laisse le loisir de nous délecter de sa collection automne-hiver. Une nouvelle fois, la femme Maxime Simoëns évolue dans un monde sans contrainte et se permet même le port de la croix. une croix tout droit sortie de l’église pour venir donner forme à plusieurs modèles de robes, toutes plus élégantes les unes que les autres, allant même jusqu’à flirter avec le sexy. Un thème ecclésiastique qu’on retrouve dans toute la collection et qui finit par nous donner la foi. Oui, on croit en Maxime Simoëns.

www.maximesimoens.com 

Par Joannie Beke