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Sixième et dernier film en date des frères Josh et Benny Safdie, après The Black Balloon, Mad Love in New-York (Heaven Knows What pour la version anglaise) nous emmène dans le quotidien tourmenté des junkies de New-York, entre dérives amoureuses et quête du précieux sésame, la drogue.

Mad Love in New-York est l’adaptation cinématographique des mémoires jamais publiés d’Arielle Holmes qui interprète elle-même le rôle. Repérée par Josh Safdie dans les rues de New-York alors qu’elle est SDF, son histoire ne tarde pas à intriguer le réalisateur. Quand quelques semaines plus tard Josh revoit Arielle, elle sort de l’hôpital pour tentative de suicide : ce sera le point de départ du film.

L’histoire nous invite à suivre Harley (Arielle Holmes) et ses compagnons de fortune dans les rues de New-York alors qu’ils tentent par tous les moyens de réunir de quoi s’acheter leur dose. Ce qu’on pensait être le récit d’une histoire d’amour passionnelle et dangereuse se révèle en fait être le journal d’une héroïnomane à la vie chaotique. Harley a deux passions dans la vie : la drogue et Ilya, son petit-ami également addict, joué par Caleb Landry Jones (X-Men, Antiviral), le seul acteur professionnel du film. Sous ses faux airs d’ange, Ilya est un personnage instable, bipolaire et profondément vicieux qui n’hésite pas à torturer psychologiquement sa chère et tendre jusqu’à la pousser au suicide. Si le film, qui se veut réaliste, dépeint avec exactitude le quotidien de la vie de junkie à New-York – après tout, il s’agit d’une histoire vraie – on peine a s’émouvoir pour ses personnages qui, en dehors de sursauts trop rares, se révèlent aussi ternes que leur teint. Seule Arielle Holmes, époustouflante dans son propre rôle, réussit à nous arracher de vraies émotions. On ne pourra cependant pas reprocher aux frères Safdie d’avoir voulu réaliser un film sincère et sans filtres dont les scènes brutales réussissent à en faire une référence lorsque l’on parle d’addiction car, ne l’oublions pas, la vraie star du film, c’est elle.