Craig-Green-Fall-Winter-2016-London-Collections-Men-18

Le cousu-décousu de Craig Green

Faussement grossières, les bandelettes blanches créaient un côté décalé et démembré des tenues exclusivement monochromes. En cuir ou en nylon, les ensembles de Craig Green avaient davantage l’allure de combinaisons de protection que d’habits au sens classique du terme. Pourtant, la magie opère et on pénètre dans l’univers du jeune londonien qui n’en finit pas d’étonner. A la place de sacs à main, Craig Green occupe les mains de ses mannequins avec des coussins matelassés. Décontractés (voire désinvoltes !), ceux-ci laissent traîner derrière eux ces sacoches peu convenables !

Utilisant les différents symboles de ces bandes blanches, Craig Green crée des looks qui tantôt rappellent les cotillons festifs des soirées arrosées, tantôt l’atmosphère de la servitude et de l’emprisonnement. Un contraste fort que l’on ressent tout au long du défilé au fur et à mesure que les mannequins marchent sur le catwalk au rythme du martèlement symphonique du pianiste berlinois Nils Frahm…