Aujourd’hui c’est censé être la fin du monde, l’apocalypse, une fâcheuse prédiction en somme. Mais au cas où les Mayas se seraient bien foutus de nous,  Modzik vous a concocté une liste des expos à ne pas manquer, après tout ce n’est que la 183ème prédiction de fin du monde depuis la chute de l’Empire Romain…. Bref, dans tous les cas c’est votre dernière chance de découvrir ces 4 expositions avant qu’elles ne se terminent. Hurry Up ! MC

CHER CHÉRET

De Jules Chéret, nous connaissons les affiches de la Belle Époque, illustrant ici les Folies Bergères, là le corset étriqué d’Yvette Guilbert : des images surannées qui font le bonheur des marchands de Montmartre. On ignore finalement tout du peintre et du décorateur qui œuvra à l’embellissement des salons de l’Hôtel de Ville de Paris. Cette exposition nous permet donc de faire le point sur cet artiste de génie, qui illuminait de ses couleurs vives et de ses postures entêtantes les affiches placardées dans les ruelles miteuses de ce tournant de siècle. Une belle initiative qui confronte de surcroît l’œuvre de Chéret à celle de Lautrec.

« La Belle Époque de Jules Chéret – De l’affiche au décor », jusqu’au 31 décembre au Musée Toulouse-Lautrec d’Albi

LES PORTES DE LA PERCEPTION

Les frontières sont minces entre l’art et la musique, Robert Henke l’a bien compris. Membre du groupe Monolake, l’Allemand avait repoussé dans les années 90 les limites de la techno minimale en l’étirant du bout des câbles vers le dub et les atmosphères ambiant. Des ambiances, c’est précisément ce que l’artiste explore au moyen de ses lasers qui sculptent gracilement le son. Une plasticité virtuelle, projetée sur un mur, scintillant et dansant au gré des variations de la musique électronique. Plongés dans l’obscurité, les visiteurs découvriront les fragiles paysages de leur imagination, dessinés à la lueur tremblotante des faisceaux.

Robert Henke « Fragile Territories » jusqu’au 6 janvier 2013, au Lieu Unique, Nantes

LE SOUFFLE DE LA VIE

Alors que le jury réuni lors de la FIAC vient de décerner son nouveau prix Marcel Duchamp (cuvée 2012), le Centre Pompidou vous propose de découvrir l’œuvre du lauréat de l’année 2011 : Mircea Cantor. L’artiste déploie une réflexion délicate sur le temps, la vie et la mort : une vidéo montre le souffle léger de son fils entraînant la chute de couteaux acérés. Une façon pour Cantor de célébrer la vigueur, teintée de vulnérabilité, de la vie humaine.

« Mircea Cantor, Prix Marcel Duchamp 2011 » jusqu’au 7 janvier 2013 au Centre Pompidou, Paris IIIe

IMAGINATION DÉBRIDÉE

Le Palais de Tokyo n’en finit pas de nous émerveiller. Depuis sa réouverture, le lieu semble nous bombarder, sans discontinuer, d’expositions plus enthousiasmantes les unes que les autres. De quoi occuper les grands espaces de cette vitrine de la création contemporaine actuelle. Et c’est avec « Imaginez l’imaginaire, saison 2, partie 2 » que l’on vous propose de découvrir quatre expositions monographiques consacrées à Neïl Beloufa, Damir Ocko, Markus Schinwald et Helen Marten. On y trouve des manières atypiques de traiter l’imaginaire : des décors de théâtres vides, des associations farfelues d’objets hétéroclites, des paysages sonores très poétiques, ou encore des toiles flamandes affublées de prothèses bizarroïdes. En bref, un monde parallèle à découvrir de toute urgence.

« Imaginez l’imaginaire » jusqu’au 7 janvier 2013, au Palais de Tokyo, 13 avenue du président Wilson, Paris XVIe

Par Jenny Stampa