Modzik

Quand on nous a parlé d’Odeur (renommée il y a quelques jours « Odeur Studios ») on était loin de s’imaginer que le nom de la marque serait à ce point éponyme. Comme son nom ne l’indique pas, Odeur est suédoise et est fondée à Stockholm en 2006 par Petter Hollström, rejoint depuis par Gorjan Lauseger. Et sa particularité, c’est son parfum ! Largement reconnue en Suède, Odeur présente aujourd’hui ses collections à la Mercedes Benz Fashion Week de Berlin.

Auto-définie comme une expérience vestimentaire, Odeur se démarque en remplaçant le traditionnel logo par un parfum unique léger et « blanc » infusé dans les vêtements. Elle forge ainsi son identité d’un symbole non-visuel, mais olfactif.
C’est bien beau de sentir bon, mais encore faut-il que la collection vaille le coup. Et là encore, Odeur a flairé le coup. Parfaitement dans l’air du temps, la griffe suédoise propose des looks minimalistes, bichromatiques black & white, et surtout unisexes. Chaque pièce peut en effet être portée par les deux genres, seule l’usage diffère. Un t-shirt long chez les hommes devient par exemple une robe chez les femmes. En ce qui concerne les matières, la plupart des productions sont 100% coton et quant aux formes, on retrouve beaucoup d’oversize, en t-shirts, pulls ou chemises, des coupes carrées toujours dans une palette de couleurs oscillants entre le noir profond et le blanc éclatant. Leur toute dernière collection SS16, présentée hier lors de la Fashion Week de Berlin, laisse toutefois entrevoir l’apparition du bleu klein, décidément très apprécié des créateurs.
La dernière grande force d’Odeur, décidément il y en a beaucoup, c’est de proposer un éventail de collections complet. De la ligne de vêtements phare, à une collection de basics, une de jeans ou une dernière d’accessoires. C’est bien simple, en dehors des sous-vêtements, il est possible de s’habiller entièrement en Odeur Studios. Si tout les regards sont braqués sur Paris cette semaine, un vent frais venu du nord souffle de plus en plus fort sur la planète mode, et ce n’est pas pour nous déplaire.