Depuis le 6 octobre et une ouverture en présence de l’artiste, jusqu’au 5 novembre, le centre Pompidou met à l’honneur le réalisateur américain Harmony Korine, à qui l’on doit entre autres le scénario du film Kids de Larry Clark, mais encore le plus récent Spring Breakers au casting improbable.
Enfant de Nashville, Harmony Korine n’a que 22 ans lorsqu’il rencontre Larry Clark, déjà reconnu par ses pairs comme un photographe d’exception grâce à Tulsa, une monographie autour de la jeunesse droguée au speed et à la marijuana de sa ville natale, Tulsa en Oklahoma. Les deux hommes s’amourachent rapidement et artistiquement l’un de l’autre. Harmony compose le scénario de Kids, et utilise la fameuse monographie Tulsa dans son premier film Gummo.
La légende, confirmée depuis, voudrait que jamais une salle de cinéma où fut projeté un film de Harmony Korine ne termina avec le même nombre de spectateurs qu’au début, les plans étant régulièrement insoutenables de par leur incohérence, leur ignominie ou leur surréalisme. Peu de maquillage, des décors et costumes au plus près du réel et surtout une réalisation entre le film de famille 8mm et le reportage confère au premier film, Gummo, comme aux suivants, une aura d’avant-gardisme que Harmony Korine est loin d’usurper.
L’exposition présentée au Centre Pompidou, dédiée au cinéaste mais aussi à l’artiste peintre et plasticien, montre pour la première fois en France l’ensemble de la production de Korine depuis l’adolescence. On comprend assez vite l’indépendance assumée à laquelle Larry Clark n’est certainement pas étranger. Peintre, écrivain, réalisateur mais surtout humain faisant fi de toute règle, c’est très justement que le musée à décider de projeter ses nombreux films, citons Gummo, l’excellent Trash Humpers ou Mister Lonely. Mais aussi certains courts et longs-métrages selectionnés par l’artiste lui même : Ken Park de Larry Clark ou Les nains aussi ont commencé petits de Werner Herzog.
Retrouvez le programme complet sur le site du Centre Pompidou.