Des mannequins cul nu en burka d’Hussein Chalayan à Rihanna dans une mosquée d’ Abu Dabhi : le voile is in da place. Alors qu’en 2010, Hassan Hajjaj exposait ses photographies au Quai Branly à Paris; c’est désormais à la Taymour Grahne Gallery de New-York que l’artiste marocain est mis à l’honneur.
Discret inventeur d’un pop art multiculturel, Hassan Hajjaj n’en est pas à son coup d’essai. A travers une série de photographies et l’installation d’objets up-cyclés, l’artiste pluridisciplinaire juxtapose une panoplie d’éléments culturels et offre un travail électrisant. Connu pour jouer avec les stéréotypes, c’est avec humour et avant-garde qu’il détourne la street life marocaine.
Entre ironie publicitaire et nonchalance sociale, le photographe instrumentalise et caricature l’esthétisme du voile islamique. De Marrakech aux grandes capitales européennes,il s’est voué à photographier les femmes dans la rue. Boys bands féminisés et cailleras maternelles, les femmes d’Hassan Hajjaj frôlent la mode et y versent une singulière portée kitchisante. Rêvant d’une époque où le niqab serait pièce intégrante d’un vestiaire cosplay et arty, il titre un cliché “Spring Summer Collection 2018 “. Musulmanes ou athées; niqab Nike ou babouches Vuitton. Peu importe, la pop est là.
[nivoslider slug=”la-marocaine-street-life-dhassan-hajjaj-new-york”]Taymour Grahne Gallery, jusqu’au 8 Mars 2014
157 Hudson St.
New York, NY 10013