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SÉRIE MODE

CRÉDITS SÉRIE MODE

Photographe Mathieu Baumer – Styliste Barbara Boucard – MUA & Hairstylist Axelle Dersin

L’INTERVIEW

C’est au cœur d’une tournée à la fois intense et révélatrice que nous retrouvons Roxane, jeune voix montante d’origine genevoise. À l’occasion de la sortie de son tout dernier single Have to Let You Go, paru le 25 septembre, Roxane nous invite dans son univers créatif. Rencontre avec une artiste qui affirme, dans chaque note, son désir d’authenticité et d’émotion, portée par une sensibilité profondément organique.

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Ton parcours est remarquable : tu as étudié à Londres avant de revenir à Genève. Comment cette expérience a-t-elle influencé ta façon d’écrire et de composer ?

Londres a été décisive pour moi, c’était la première fois que j’étais entourée de musiciens et de personnes qui avaient les mêmes envies artistiques que moi. L’ambiance et l’énergie de la ville, où la musique est omniprésente à chaque coin de rue, m’ont énormément inspirée. Même le fait de chanter dans la rue est très courant et pratiqué par des artistes confirmés qui m’ont donnée envie de progresser.

Quel est ton endroit préféré à Londres ?

Mon quartier favori, c’est Shoreditch, pour son atmosphère vibrante et créative.

Ton univers musical navigue entre pop, soul, folk et rock. Comment décrirais‑tu ton identité artistique en quelques mots ?

Je qualifierais mon style d’organique, vintage et soul, avec une touche folk. Je retrouve dans ma musique l’essence des styles que tu as mentionnés, et j’essaie de préserver une certaine authenticité.

D’où te vient cet amour pour le vintage ? comment se reflète-t-il dans ton style artistique  ?

Enfant, je regardais beaucoup de films hollywoodiens des années 50 et 60 à la maison. Cela m’a beaucoup influencée, tant sur le plan musical que stylistique. J’adore l’atmosphère des années 60 et 70, et ce mélange entre cinéma et musique vintage donne une vraie cohérence à mon univers.

Tu as enregistré certains morceaux au studio Konk à Londres, où des artistes comme Adele ont travaillé. Peux‑tu nous raconter cette expérience et l’influence qu’elle a eue sur ta musique  ?

Ce qui était extraordinaire, c’était de travailler avec de vrais musiciens aux arrangements riches : cordes, cuivres, batterie, basse, guitare. On a tout enregistré en direct dans ce studio mythique, l’un des derniers privés à Londres, qui a accueilli des artistes majeurs tels que Portishead, Michael Kiwanuka ou Adele. Se retrouver au milieu de ce décor tout en bois et de cette immense console, c’était impressionnant, presque irréel.

Au-delà de la musique, la mode semble être une part de ton expression personnelle. Quel rôle joue-t-elle dans ton rapport au public ?

La mode, chez moi, c’est quelque chose de spontané et naturel, très en lien avec ma personnalité. J’aime le style vintage, qui s’est imposé sans calcul dans la manière dont je m’habille et me présente. C’est plutôt instinctif, même si, au final, tout est assez réfléchi et cohérent.

Quelles sont tes principales sources d’inspiration: films, livres, musique ?

Mon artiste préféré reste Sixto Rodriguez, et pour la soul, j’admire Otis Redding. Côté artistes contemporains,  Raye est une inspiration, ainsi qu’Olivia Dean. Pour le cinéma, ce sont les films de Marilyn Monroe et les classiques d’Hollywood des années 50 et 60 qui m’inspirent.

Tu viens de sortir un single et tu termines une tournée. Comment envisages-tu la suite ? Un album est-il en préparation ?

Oui, j’ai encore quelques dates à faire, la tournée touche à sa fin. Mon premier album est prévu pour début 2026. Ensuite, je compte reprendre la route et continuer à jouer tout l’été.

Et pour finir, quand quels sont les pays où tu rêves de pouvoir partir en tournée ? 

Voyager au Japon et au Brésil serait un rêve pour moi. J’espère avoir l’occasion d’y aller bientôt !

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Texte Tiphaine Riant