DIGITAL COVER

 

CRÉDITS MODE DIGITAL COVER

Faty (Tshegue) porte un corset et un top MAISON MOURCEL, un pantalon NISSE, une ceinture chaîne MAD

VINTAGE, et des chaussures CROCS

 

 

SÉRIE MODE

 

 

CRÉDITS SÉRIE MODE

Photographe Henrik Jessen assisté de Eloy Velaine et Theo Nebout – Styliste Dorothée Evouna

– MUA & Hairstylist Karine Marsac

 

 

 

RHYTHM. LIVE SESSION

 

CRÉDITS MODE LIVE SESSION

Faty (Tshegue) porte un corset et un top MAISON MOURCEL, un pantalon NISSE, une ceinture chaîne MAD

VINTAGE, et des chaussures CROCS

 

CRÉDITS LIVE SESSION

Production Agence Modzik Connect! – Réalisation Bellanopolis – Direction artistique Henrik Jessen &

Modzik Connect! – Ingénieure du son Arthur Kern pour Motif Music – Photographe Henrik Jessen

 Assistante Eloy Velaine – Assistant plateau son & lumière Theo Nebout – Styliste Dorothée

Evouna – Hair & Makeup Karine Marsac 

 

 

 

L’INTERVIEW

Avec son nouvel EP Argent, Faty – membre du groupe Tshegue  nous plonge dans une exploration sincère de thèmes puissants : l’argent, l’héritage, la complexité des relations humaines et les traces de l’histoire coloniale sur son identité africaine.

 

Après une pause de cinq ans marqués par le besoin de retour aux sources et d’inspiration, Faty revient transformée, déterminée à toucher son public avec une profondeur renouvelée. Dans cette interview, elle partage ses réflexions sur son parcours personnel, son processus créatif, et son désir de renouer avec l’essentiel à travers sa musique – jusqu’à sa première intégration du français dans ses textes. Une discussion sincère où musique et engagement se rencontrent.

 

 

Pour commencer, comment décrirais-tu Argent à quelqu’un qui n’a jamais écouté Tshegue ?

Je le décrirais comme un état des lieux de notre société actuelle.

 

Dans Argent, tu explores des sujets forts comme l’argent, l’héritage, et les relations humaines. Qu’est-ce qui t’a poussé à aborder ces thèmes en particulier ?

Ce qui m’a poussé, ce sont mes expériences personnelles pour être honnête.

 

L’un des morceaux de l’EP, Mais, questionne les rapports complexes à la colonisation, au capitalisme et à la religion. Comment ces sujets se sont imposés dans tes textes ?

Je ne pense pas que ça soit imposé. En tant que 100% africaine, c’est mon héritage, l’histoire de mon continent est totalement baignée là-dedans, c’est une histoire qui nous concerne.

 

Le Kotazo et Papy Mbavu ont inspiré Sing My Song. Pourquoi ce mouvement te touche-t-il particulièrement, et comment as-tu cherché à lui rendre hommage dans ce morceau ?

Parce que j’ai grandi avec l’énergie, la culture et musique de la rue donc rendre hommage au Kotazo et a Papy Mbavu me paraissait plus que naturel.

 

Avec Click, tu intègres pour la première fois le français dans tes textes. Qu’est-ce qui t’a poussé à franchir ce cap dans cet EP ?

Pendant longtemps, le fait de ne pas être née en France me donnait le sentiment de ne pas être légitime pour pouvoir chanter en français. Mais cela a changé lorsque j’ai vu d’autres artistes qui ont su s’approprier une langue qui n’était pas la leur, ce qui m’a inspiré, porté et donné confiance.

 

Tu abordes aussi l’ostracisme au sein des communautés opprimées dans Argent. Est-ce un sujet que tu as vécu personnellement ou qui te touche particulièrement ?

Bien sûr, ça me touche, oui et je trouve ça dommage.

 

Quel lien vois-tu entre la musique et la mode ?

C’est ce côté de se renouveler, de se réinventer à chaque fois.

 

Comment la mode influence-t-elle ton univers artistique ?

Ce n’est pas la mode qui influence ma musique mais plutôt la vie en général.

 

Ton dernier EP Telema est sorti en 2019, et depuis, t’as pris un peu de recul avant de revenir avec Argent. Qu’est-ce qui t’a poussé à faire cette pause ?

Il y a le Covid, la vie qui a changé, le besoin d’inspiration, retourner en Afrique au Congo, me ressourcer, reconnecter avec ma terre et mon pays.

 

Durant ces cinq années, qu’as-tu appris ou découvert qui a influencé la direction d’Argent ?

J’ai découvert que ces périodes où on a été éloigné les uns des autres m’ont inspiré et m’ont donné l’envie de revenir à l’essentiel et reconnecter avec l’humain.

 

Est-ce que cette période de réflexion t’a permis de repenser ton processus créatif ou de découvrir de nouveaux horizons musicaux ?

Évidemment, j’ai pris le temps de voyager post Covid, d’écouter beaucoup de musique de différents horizons, de lire et ça a nourri mon processus créatif.

 

As-tu ressenti une pression particulière à l’idée de revenir après cette absence, surtout après le succès de tes deux premiers EPs ?

Il y a toujours un peu de trac, on a toujours envie de faire mieux.

 

Est-ce que tu as des projets futurs dont tu peux nous parler ? Un album, une nouvelle collaboration, ou peut-être des tournées à venir ?

On travaille pour mais le 5 mars 2025 c’est à la Marroquinerie où vous devez être !

 

 

 

Texte Samantha Kiangala