Bien que presque centenaire et experte ès-fourrure (activité qui se raréfie au sein des maisons de luxe), Fendi compte parmi les rares big brands qui ont su habilement se réapproprier l’esprit de cette n de décennie. Consciente de sa popularité auprès des fans du hip-hop, et de l’hégémonie actuelle du streetwear, la maison romaine dévoile des collections capsules ultra-hype, avec des logos offerts sans modération, à la limite de la parodie. Après les artistes Pref et Hey Reilly cet automne, c’est Nicki Minaj, la semi-retraitée la plus célèbre du moment, qui fait pro ter Fendi de son penchant pour le clinquant, et propose, dans une palette hot-pink et argent, des maillots de bain échancrés, un hoodie à l’ef gie de la star période Chun-Li (l’un de ses single, sorti en 2018, ndlr), des robes ajourées et une pluie de logos sur des slips, des sacs baguettes et des shorts. Via le service communication de la marque, la star déclare que depuis son enfance dans le Queens, elle avait toujours rêvé de pouvoir s’offrir du Fendi, la marque représentant tout ce qu’elle aime : du sexy, du fun et du classique. Au cours de l’élaboration de la collection, le studio lui aurait laissé carte blanche, et elle ne tarit pas d’éloges sur la directrice artistique, Silvia Venturini Fendi.

Afin de célébrer le lancement de la collection Prints On de Fendi, nous avons invité plusieurs jeunes musiciens que nous avons photographiés à Paris, parmi lesquels le très talentueux Pierre Kwenders, un Canadien d’origine congolaise qui fait fusionner avec une impressionnante modernité, electro, rumba congolaise, hip hop , et rap. Son dernier album, Makanda at the end of space, the Beginning of Time, est sorti en 2017.

Il est accompagné de FL, mannequin français chez Studio Paris Agency, qui prépare actuellement son premier EP rap/trap, et du rappeur français Grandblack, qui décrit son travail comme une «trap avec le ow d’un mec qui fait de la drill music».

Membre du collectif «Girls do it Better», la rappeuse française Kitsuné Kendra vient de démarrer une carrière solo. Modzik l’avait interviewée lors de la sortie de son single Chef(e), en 2018.

Le Parisien Issa Smith, qui rassemble plus d’un million de streams sur Soundclound , prépare actuellement son nouvel EP, en indépendant.

Nous sommes également allés à Berlin à la rencontre de l’artiste Nura, révélation rap d’outre-Rhin, membre du duo SXTN (avec sa consoeur Juju) et qui évolue entre hip-hop, R’n’B et électro-pop. Les pays germanophones où le style rap fait recette avec une scène de qualité l’ont adoptée avec plusieurs succès à son actif : en duo donc avec « Von Party zu Party » mais aussi en solo avec « Babebabe » mais également via des collaborations réussies comme « Chaya » avec Trettman (produit par Sam Salam) ou « Nackt » avec Remoe, issus de son premier album intitulé Habibi. Pas étonnant que la dernière Berlin Fashion Week l’ait également accueillie à bras ouvert. (www.instagram.com/nura)