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Dans une société où les rapports de pouvoir restent largement marqués par le genre, l’industrie musicale n’y échappe pas. C’est face à cette réalité, où les femmes et les minorités de genre continuent de lutter pour exister, créer et être entendues, que naît en 2021 le dispositif Les Femmes s’engagent, prolongement naturel du Festival Les Femmes s’en mêlent. Son but ? Favoriser l’accès, la production et la création musicale d’un milieu encore verrouillé.
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Depuis le 8 mars 1997, en échos à La journée internationale des Droits des Femmes, le festival Les Femmes s’en mêlent sonne comme une réponse à la sous-représentation persistante des femmes sur la scène musicale et particulièrement lors des festivals estivaux.
Alors que les grandes plateformes multiplient les opérations de communication autour de la « représentation féminine » dans la musique, à l’image de Spotify et de sa récente campagne EQUAL, Les Femmes s’en mêlent rappelle qu’il ne suffit pas de créer une playlist ou un hashtag pour changer le système. Chaque année, le festival LFSM présente une programmation valorisant des talents émergents tout en promouvant l’égalité femmes-hommes ainsi que la visibilité des artistes LGBTQIA+. Mais au-delà de la scène, le dispositif cherche à pratiquer des actions qui vont plus loin qu’une simple opération marketing en proposant tout au long de l’année des ateliers, sessions de création et espaces d’échange avec l’ambition d’accompagner concrètement des artistes, du studio à la scène.
« C’est agréable de se retrouver avec des personnes qui vivent la même chose. Même si on a tous des parcours de vies différents et que nous ne rencontrons pas les mêmes problèmes, on était que des femmes en non mixité et toutes musiciennes, on se rend compte qu’on est pas seules et que le problème ne vient pas de nous, mais du système dans lequel on évolue », témoignage une participante à un atelier proposé par Les Femmes s’engagent.
Du 13 novembre au 6 décembre 2025, vous pourrez retrouver sur le devant des scènes parisiennes et d’Île de France, mais aussi à Grenoble, Le Mans, Strasbourg… une trentaine d’artistes. Cette année encore, la programmation tant éclectique que puissante, témoigne de cette volonté de mettre la diversité au cœur de la création. De Frankie Cosmos à Catnapp, en passant par MADAM ou Dinaa, la scène féminine et queer s’y affirme sans concession. Entre douceur intérieure et rage cathartique, les genres et les styles s’entremêleront en faveur d’une lutte commune. Mais plus qu’un rendez-vous musical, le festival devient un espace engagé, une scène où l’on repense ce que signifie « être artiste » dans un milieu encore inégalitaire.
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Les ateliers se poursuivent jusqu’à la fin de l’année croisant pratique artistique et réflexion collective autour de thématiques encore trop souvent mises de côté mais essentielles : la santé mentale, la lutte contre les discriminations ainsi que les violences sexistes et sexuelles. Aborder ces sujets universels et permettre d’ouvrir le débat est un premier pas important vers une industrie plus juste et inclusive. Des moments d’échange où la sororité et la solidarité deviennent des outils politiques, là où certaines campagnes marketing n’offrent souvent qu’un engagement de façade.
À l’heure où le féminisme se transforme trop souvent en stratégie publicitaire, Les Femmes s’en mêlent nous rappelle qu’avant d’être un simple argument de communication, l’égalité est une pratique à construire collectivement, sur scène comme en coulisses.
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Agenda des concerts et billetterie ici.
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Texte Marie Landais
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