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Avec BelleJazzClub, Adrien Soleiman nous invite à un voyage sensoriel où l’improvisation jazz rencontre les mélodies pop, créant ainsi un univers à la fois intime et expansif. Né de la spontanéité et de la collaboration, BelleJazzClub s’est construit à partir de bouts de partitions, d’idées avec son frère Maxime Daoud et Élise Blanchard à la basse, Louis Delorme et Arnaud Biscay à la batterie, Adrian Edeline et Marc-Antoine Perrio à la guitare, Tony Tixier aux claviers. Cet album se distingue par la générosité musicale et humaine du collectif. Conçu en cinq jours dans un studio aux allures de manoir dans la région parisienne, le projet est un hommage à l’amitié et à la liberté artistique, presque érigé comme un manifeste.
Du jazz énigmatique au soft rock mélodique, BelleJazzClub est un terrain de jeu musical où se croisent des artistes aux horizons variés, dont Halo Maud, Arthur Teboul, La Feste Antonocci, et Émile Parisien.
Adrien Soleiman, de son vrai nom Adrien Daoud, est un musicien dont le parcours est aussi fascinant que sa musique. Dès son enfance, il s’adonne au rugby, mais c’est à l’adolescence que sa passion pour le jazz prend forme. En découvrant les sonorités de John Coltrane et de Stan Getz, il se lance dans l’apprentissage du saxophone. À 17 ans, il décide de quitter l’école, non par désintérêt pour les études, mais parce que l’appel de la musique se fait trop pressant pour attendre un diplôme. Le lycée ne lui suffisait plus.
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Le grand-père d’Adrien, originaire du Liban, trouve refuge en Guadeloupe, une terre marquée par une forte présence libanaise. Adrien y passe ses étés, et c’est là qu’il rencontre le Gwoka, un tambour dont le rythme et l’énergie marqueront profondément son travail, histoire qu’il met en musique dans Grande Terre. À la maison, la musique est une tradition partagée, avec des artistes aussi divers que Véronique Sanson, Julien Clerc, Gainsbourg, France Gall, mais aussi des compositeurs classiques comme Mozart et Bach. La musique, pour lui, est avant tout un terrain d’aventure collective. Et c’est dans la cave du pavillon familial, entouré de son frère Maxime et de leurs amis, que l’aventure se poursuit, alimenté par des jams jusqu’au bout de la nuit.
Il se forme tout d’abord au Conservatoire d’Orly, puis au CIM à Paris et à l’American School of Music, où il se distingue rapidement par son talent et sa soif d’expérimentation. Très vite, il se fait un nom dans le milieu du jazz, jouant dans diverses formations et collaborant avec Sébastien Tellier, Kavinsky, Justice, Juliette Armanet, Malik Djoudi et Philippe Katerine.
Le saxophoniste, compositeur, chanteur, multi-instrumentiste et arrangeur, Adrien Soleiman, qui a su se frotter aux sonorités pop avec brio, mais aussi à la musique arménienne grâce à sa femme Taline, fait avec BelleJazzClub Vol.1 preuve de toute la richesse de son parcours éclectique.
Il y dévoile un monde à la fois poétique et cinématographique, où les influences de John Coltrane et Stan Getz se mêlent à des touches de pop mélancolique. Mais au-delà des références, ce projet est une invitation à la liberté. « Ne faire qu’Un » est le mantra d’Adrien, un principe de fusion créative qui se fait sentir à chaque morceau. Pour lui, le jazz n’est pas seulement une musique élégante ou raffinée, mais aussi une forme d’expression brute et intense à la limite badass, associée à la nuit, à ses excès, à sa violence parfois. Un jazz qui, bien qu’enraciné dans la tradition, se fait aussi un terrain de poésie et de lyrisme à l’image des trois textes de l’album, parfois chargés de nostalgie et de lyrisme.
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Mais ce projet n’est pas seulement une aventure musicale. C’est aussi un témoignage de l’évolution personnelle et artistique d’Adrien Soleiman. Après l’EP Rue des étoiles en 2014 et son album Brille en 2016, cet opus vient sceller sa quête de sens à travers une approche altruiste et ouverte de la musique. C’est dans une optique de convivialité et d’échange que BelleJazzClub prend toute sa dimension : un lieu où l’art et les artistes se rencontrent, se nourrissent, et se réinventent ensemble.
En offrant un espace d’expression à chacun des membres de ce collectif, Adrien Soleiman redonne à la musique ce qui lui manquait parfois : le plaisir de jouer ensemble, sans artifice, juste pour l’amour de la musique et le plaisir de garder la flamme de l’ado de 17 ans qu’il était.
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BelleJazzClub Vol.1 est disponible via Naïve. En concert à Paris (Maroquinerie) le 18 mars 2025.
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Texte Lionel-Fabrice Chassaing
Image de couverture Sébastien Chauvaud