Ce samedi à la Philharmonie de Paris, le compositeur Max Richter donnait un concert nocturne d’un nouveau genre. Au programme ? Tester l’écoute de l’auditoire pendant le sommeil.

La salle Pierre Boulez, remplie de matelas Simba, transformée en véritable dortoir éphémère et l’orchestre de Max Richter (composé de violons, violoncelles, piano et instruments électroniques) ont bercé le public pendant 8 heures ce week-end.

Placé sous le signe de l’expérimentation musicale, ce concert explorait l’écoute du public à divers stades de l’inconscient. Ainsi, la nuit a commencé avec quelques accords au piano de Max Richter, parfois accompagnés par des boucles de graves électroniques. Au fur et à mesure, les violons et violoncelles ont rejoint le compositeur, dessinant ainsi de leurs cordes, un rêve plus ou moins agité.

Puis, à 8 heures, le rêve a pris fin. Les musiciens ont salué la salle, chaleureusement applaudis par le public, qui a été accompagné à un petit déjeuner organisé par la Villette. Ils ne manqueront pas d’oublier cette nuit d’exception, expérience riche et unique défiant l’écoute habituelle.

Après Amsterdam, Berlin, Londres, espérons que ce concert connaisse le succès mérité. Et que Max Richter revienne à Paris nous bercer de ses doigts agiles, comme il sait si bien le faire.