L’une des formations les plus attendues aux dernières Transmusicales de Rennes, était Moodoïd. Avec son environnement psychédélique haut en couleurs et ses textes incantatoires, le groupe français, proche de Petit Fantôme et de François & The Atlas Mountains, pourrait bien être la prochaine révélation hexagonale. On fait les présentations.

Comment as-tu été amené à devenir le guitariste de Melody ‘s Echo Chamber ?
Melody m’avait découvert par des chansons que j’avais mises sur internet. Elle cherchait un musicien à ce moment, ça tombait donc bien. Deux mois après, nous étions ensemble pour une tournée aux Etats-Unis. En parallèle, j’ai enregistré mon Ep, j’ai eu la chance que ce soit Kevin Parker (leader de Tame Impala ndlr) qui le produise.

 Tu considères Moodoïd comme ton projet solo ?
C’est un projet solo dans le sens où je parle de choses très intime, très personnel. Après sur scène, c’est un véritable groupe avec les filles et leur personnalité. 

 Tu te sens proche de groupe français comme Petit Fantôme et François & The Atlas Mountains ?
Je les connais bien. Quand j’étais plus jeune, j’étais très proche de groupes comme Hyperclean et Aquaserge qui m’ont en quelque sorte plongée dans cette musique. Avec François, on a pas mal d’amis en commun. 

 Ton univers est très poétique, de quoi t’inspires tu pour tes textes ?
Si je devais donner un équivalent littéraire, ce serait la littérature pour enfants, le côté un peu féérique mais aussi la poésie surréaliste comme celle d’Antonin Artaud. En peinture, ce serait plus Magritte. Mais je considère mes textes comme des petits mantras. 

 Et ce que tu considères ton look comme indissociable de ta musique ?
C’est vrai que depuis que j’ai 14 ans, je suis incapable de jouer devant des gens sans être déguisé. C’est naturel pour moi, que mes concerts aient une dimension spectaculaire. Ça me permet aussi d’échapper aux codes de la mode.

 Adolescent, qu’est ce que tu écoutais ?
Quand j’étais ado, c’était en plein revival rock. Mais mon père avait également beaucoup de disques de jazz ou de rock progressif, je me suis naturellement nourrit de ces deux genres. 

 Comment vois-tu le futur de Moodoïd ?
Pour le moment je me sens vraiment épanoui avec Moodoïd. Mais il est possible que je collabore avec d’autres groupes. Pour Moodoïd, je mets en avant mon côté féminin et enfantin. 

 

Moodoïd – 1er Ep disponible via Entreprise – Album prévu pour le printemps 2014

Interview : Guillaume Cohonner

 Crédit photo Facebook : Même Pas Peur