La sélection Modzik pour sonoriser ce weekend.

 

THE CURE – ALONE

16 ans ! C’est le temps qu’il nous a fallu attendre pour découvrir un nouveau titre des Cure, avec plus de trois minutes d’introduction instrumentale à la manière de Disintegration (1989), avant que la voix intemporelle de Robert Smith n’entonne « This is the end of every song we sing ». « C’est le morceau qui a débloqué l’album, dès que nous l’avons enregistré, j’ai su qu’il s’agissait de la chanson d’ouverture, et j’ai senti que tout l’album se mettait en place », a t-il déclaré. Plein de chagrin et d’extravagance, le morceau unit piano, guitare plaintive et synthétiseurs. Ce premier extrait de Songs Of A Lost World, à paraître le 1er novembre, a été écrit et arrangé par Robert Smith avec l’aide Paul Corkett à la production et enregistré aux Rockfield Studios au Pays de Galles. Simon Gallup (basse), Roger O’Donnell (claviers) et Reeves Gabrels (guitare) font partis du voyage.

Alone est disponible via Lost Music/Universal.

 

 

 

KEZIAH JONES – MELISSA

Une très longue pause mais un retour en beauté. Dix ans après son dernier album, Keziah Jones revient avec Melissa, un titre dont on déguste la douce amertume. L’artiste nigérian l’explique au début du clip, filmé au Canyon du Diable dans l’Hérault : Melissa, c’est le premier amour, sa pureté et son innocence qui fait comprendre qu’on peut faire partie de quelque chose de plus important que soi-même. Et quand cet amour s’estompe, quand on grandit, que reste-t-il ? Par dessus de magnifiques harmonies soul, Jones déploie sa voix généreuse, douce et enveloppante : mélancolie instantanée. Melissa, c’est aussi le prélude à son prochain album, Alive and Kicking, qui sortira le 25 janvier prochain.

Melissa est disponible via Because Music.

 

 

 

MARIE-FLORE – QUELQUES CENTIMES

Celle qui doit son prénom à une chanson de Joan Baez revient avec Quelques centimes, un nouveau single prélude à son quatrième album. Dans cette ode délicate à un amour révolu et à l’errance des sentiments, Marie-Flore explore ces souvenirs qui refusent de s’effacer, ces coïncidences du cœur qui nous hantent encore. Avec ce titre, elle touche à l’essence même des émotions universelles qui nous lient. Réalisé et mixé par Marlon B. (Juliette Armanet…), Quelques centimes envoûte par ses cordes veloutées et ses touches de piano cristallines. Et quoi de plus envoûtant que Venise, écrin parfait pour habiller cette nostalgie amoureuse, où passé et présent se rejoignent dans la brume des souvenirs ?

Quelques centimes est disponible via 6&7.

En concert à Paris (La Cigale) 24 et 25 mai 2025.

 

 

FOLAMOUR – NAARM’S SUNSET

De l’Australie au Costa Rica en faisant un crochet par l’Europe, son bob vissé sur la tête, Folamour tourne les platines du monde entier. Après avoir créé son propre label FHUO et sorti en 2023 Manifesto son cinquième album, le lyonnais Bruno Boumendil, égraine désormais les singles. Le récent Naarm’s Sunset, morceau house aux basses funk et au synthé revitalisant, fait référence à la ville de Melbourne, Naam pour les populations natives. DJ Folamour s’est inspiré des nombreux couchers de soleil australiens partagés en famille pour capturer le moment de la journée où la lumière se recouvre du voile moite et exaltant de la nuit.

Naarm’s Sunset disponible via FHUO / All Night Long.

 

 

 

CAMP CLAUDE – TELL ME

Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas encore Camp Claude, l’aventure débute en 2013, lorsque Diane Sagnier, photographe et vidéaste, croise le chemin de Leo Hellden et Mike Giffts, membres de Tristesse Contemporaine. L’histoire commence un peu comme une colonie de vacances, d’où le nom du groupe., Claude étant le deuxième prénom de Diane. Trois albums plus tard, après avoir revisité à leur manière The Jesus and Mary Chain, Chris Isaak et Elvis Presley, ils reviennent avec Tell Me, une composition originale. Envoûtante et éthérée, la mélodie flotte entre ciel et mer, portée par la guitare vaporeuse de Leo, les accords et textures immersives de Mike, et la voix aérienne de Diane, qui semble s’élever dans un rêve éveillé.

Tell me est disponible via Cadette.

 

 

 

FRANCOIS & ATLAS MOUNTAINS – ADORER

On peut dire que François Marry ne fait rien comme tout le monde. Après une escapade solo où il mettait en musique huit poèmes de Baudelaire, sans doute pour s’extraire de l’industrie musicale, des collaborations avec Rone, Lucie Antunes et plus récemment Hannah Miette, le revoilà seul aux commandes sous la bannière François Atlas & The Atlas Mountains. Son arrivée sur InFiné marque le renouveau avec Adorer, accompagné aux chœurs et au saxophone par l’inclassable Thomas de Pourquery, qui nous a ébloui à Rock en Seine. On retrouve néanmoins le pianiste écossais des Mountains Gerard Black et à la production SiAu. Mini clip aquatique d’une minute trente deux sur les 3 minutes 28 du titre à déguster ci-dessous.

Adorer est disponible via inFiné.

En concert à Paris (Cité de la Musique) le 13 novembre.