A l’occasion de la sortie de son premier album ‘Run’ Modzik a rencontré le songwritter Jerome Amandi aka Talisco. Une entrevue simple et joyeuse comme on les aime. 

‘Run‘ est ton premier album, peux-tu me dire comment tu en es arrivé là ? Dans quel état d’esprit étais- tu quand tu l’as enregistré ?

Je fais de la musique depuis que je suis gamin mais je m’y suis vraiment mis il y presque quatre ans, avant je ne chantais pas donc ça a été une réelle nouveauté. J’ai eu la chance d’être écouté par Roy Music qui ont signé le projet très rapidement. Je voulais prendre le contre pieds de l’album concept avec quelque – chose de très brut, de très instinctif, c’est un album que j’ai crée dans l’urgence.

Justement peux- tu m’en dire plus sur l’urgence, la nécessité de fuite qui se ressent tout au long de l’album et qui se retrouve d’ailleurs dans son titre ‘Run’ ?

Il y a plusieurs niveaux mais ce n’est pas vraiment une fuite, je suis plus dans l’évasion, le côté positif. Il y a un fantasme de se libérer: tu poses tes valises, et puis tu marches tu te dis on verra bien ce qu’il va se passer. J’ai souvent la sensation de pouvoir repartir à zéro quoiqu’il en soit. ‘Run’ c’est une sorte de métaphore, c’est un titre assez généraliste qui englobe plusieurs choses dont la notion de départ, de course, d’effort… Il y une volonté de se dépasser qui est omniprésente au fil de l’album. Une recherche de spontanéité et d’aventure aussi.

Avec des morceaux comme So Old et Everyone on sent une influence folk qui me fait penser à Bon Iver, à Eddie Veder, tandis que certains morceaux sont très rock, plus dansants… Quels sont les artistes dont tu te sens proche musicalement parlant ?

Beaucoup de gens me rapprochent de Bon Iver alors que je ne le connaissais pas du tout. Je ne peux pas citer un artiste en particulier, il  y en a cent et ils ne  m’ont pas  tant influencé dans ma musique que dans ma façon de voir les choses. Les Beastie Boys par exemple: musicalement ça n’a rien à voir mais ils ont une grande liberté dans leur écriture, ils ne cherchent pas à plaire et c’est quelque-chose qui me plait justement. Eddie Veder peut être aussi oui … il y  cette notion de grands espaces qui est présente. J’écoute pas mal de rock mais je fais ma sauce, je me considère plus comme un artisan que comme un musicien.

Parlons voyages, je trouve que ta musique est idéale à écouter sur la route, il y  a t-il des destinations où tu aimes particulièrement aller, des endroits qui te sont propices pour composer ?

J’adorerais avoir un endroit en particulier mais ce n’est pas le cas. Si je ne suis pas un globe trotter, j’aime bien aller à droite à gauche pour m’aérer l’esprit. Mes idées je les chope quand je suis en contemplation, et la contemplation ça peut être n’importe où ! J’aime la ville mais les grands espaces aussi. Se retrouver au bord de la plage ou dans les plaines ça nourri forcément,  je ne pense pas que ça me soit propre… la seule différence c’est que moi je l’écris.

Tu es français mais tu as choisi de chanter en anglais, pourquoi ? Que penses-tu de la scène musicale française actuelle ?

C’est un choix mélodieux, cette langue me parle d’avantage. Je ne boude absolument pas le français mais l’anglais correspond plus à ce que je veux faire. J’ai grandi avec des parents qui écoutaient des groupes anglo-saxons des années 70, David Bowie, Steevie Wonder… donc forcément ça m’est plus familier. Concernant la scène française je trouve qu’actuellement il y a des super groupes qui chantent en anglais comme Concrete Knives par exemple. J’ai l’impression qu’il y  a des nouveaux phénomènes qui arrivent, il y a des choses qui se passent mais dans le milieu professionnel ils veulent encore et encore entendre du français parce qu’il faut défendre la langue française. Je suis d’accord mais là les gars, on s’en fout, on fait de la musique !

L’esthétique de tes clip est très travaillée, il y a t-il des cinéastes, des peintres, ou d’autres artistes qui t’inspirent ?

Le visuel est pensé oui,  je veux parler de ma musique à travers l’image, c’est une sorte de langage codé. Le court métrage parle de l’album: il a été crée par deux réalisateurs américains qui ont amené leur touche personnelle pour que le projet grandisse, s’élargisse. Je les ai laissé  un peu faire parce qu’il y a déjà beaucoup de choses que je contrôle et je ne veux pas m’enfermer non plus.

Pour finir, il y  a t-il un conseil, un message, que tu voudrais faire passer ? Ou même une citation qui te correspond en ce moment ?

On me demande souvent mais je reste québlo…  Non franchement, je sais pas. Merci en tout cas parce que Modzik c’est super et j’adore !  Ca tu peux le mettre dans l’interview.

On vous fait gagner l’album de Talisco ! Pour tenter votre chance soyez les premiers à liker et à commenter l’article sur la page facebook de Modzik.