Les acteurs de la mode s’étaient donné rendez-vous ce week-end pour la 27ième édition du Festival d’Hyères. Au programme : découverte de jeunes créateurs, défilés, photographie et musique.

Créé en 1986 le Festival International de Mode et de Photographie de Hyères est dirigé par Jean-Pierre Blanc depuis sa création. Mettant en avant de jeunes espoirs de la mode, le festival accueille chaque année un public de plus en plus nombreux; agents, galeries, grands magasins, directeurs de bureaux de styles, créateurs etc. De nombreux créateurs se sont fait connaître grâce au travail de Jean-Pierre Blanc, à l’instar de Victor & Rolf, Gaspard Yurkievitch, Laurent Edmond, Felipe Oliveira Baptista ou encore Maxime Simoëns.

Rencontres internationales de mode et de photographie, le Festival d’Hyères s’est déroulé comme tous les ans à la Villa Nouailles. Les stylistes ont pu présenter leur univers auprès de grands noms de l’industrie de la mode, tels que le créateur japonais Yohji Yamamoto qui officiait en tant que président du jury, le réalisateur français Christophe Honoré ou encore le fondateur du magazine iD Londres, Terry Jones.

Ils étaient dix en compétition pour remporter l’un des quatre prix décerné par le festival : Le Grand prix du jury l’Oréal professionnel, le Prix Chloé, le Prix Première Vision et le prix du PUBLIC de la Ville d’Hyères. Et pour le coup on avait nos chouchous,en particulier le trio finlandais Elina Laitinen, Siiri Raasakka & Tiia Siren qui présentait sa collection mode masculine. Pour cette collection ces créatrices ont eu la vision d’une tribu de “nomades urbains vivant dans une société utopique du futur”. Voguant entre streetwear et avant-garde, les couleurs acidulées et les formes asymétriques attirent le regard. Notre deuxième coup de coeur a été pour Lucas Sponchiado. Styliste originaire de Belgique, son travail joue sur des transpositions et détournement de matières. Les silhouettes rappellent celles de femmes guerrières par la liberté de mouvement donné à chaque pièce. Et enfin c’est Kim Choong-Wilkins qui a attiré notre regard. Cette créatrice londonienne a conçu sa collection sur le principe de dystopie, le contraire de l’utopie. Autrement dit la collection de Kim Choong-Wilkins semble tout droit sortie du Blade Runner de Ridley Scott. Chez elle les détails sont travaillés dans des matières inattendues et ses pièces ont un côté spatial loin de laisser indifférent.

Durant ses deux jours, défilés, expositions photos et concerts se sont succédés offrant un panel de ce que les jeunes créateurs nous proposerons prochainement. Un rendez-vous à la cool où les professionnels de la mode se côtoient dans le décor incroyable de la Villa Noailles, espace conçu par l’architecte Robert Mallet-Stevens.

Les récompenses

Les lauréats de cette année sont Elina Laitinen, Siiri Raasakka & Tiia Siren, le trio Finlandais qui a remporté le Grand Prix du Jury L’Oréal Professionnel. Ce prix leur permet de recevoir une bourse de 15 000 euros qui pourra les aider à lancer leur collection. Le Prix Chloé a été remis à Steven Tai, le styliste canadien qui dans sa collection utilise lacérations et pliages de manière à détourner une garde-robe au départ classique. L’estonienne Ragne Kikas est la troisième lauréate et s’est vue décerner deux prix : le Prix Première Vision lui permet d’obtenir une dotation de 10 000 euros ainsi que le Prix du Public et de la ville d’Hyères. Le 28 avril a eu lieu la première expérience de retransmission des défilés au Palais de Tokyo. À cette occasion un autre prix du public a été décerné à Lucas Sponchiado pour sa collection féminine sculpturale.

Le festival s’est terminé lundi avec l’ouverture des expositions au public. Malgré tout rien ne vous empêche de mettre à profit le retour du beau temps pour visiter les expositions présentées lors du festival du 5 au 26 mai. Aujourd’hui est paru le magazine Peut Être qui a consacré son dernier numéro au Festival d’Hyères. Dans ses pages : les coulisses du festival, des interviews, des shoppings photos… En bref, un numéro qui vous permet de profiter du festival même si vous n’avez pas pu vous y rendre puisqu’il est disponible en ligne.

Retrouvez plus d’informations sur le festival dans le prochain numéro Modzik en kiosque le 14 mai !

Par Mélody Thomas