Ce dimanche Paris Première diffusait ‘Looking for Kate’, un documentaire revenant sur le parcours du top model anglais, à l’occasion de son quarantième anniversaire. Une initiative qui réaffirme Kate Moss en tant qu’icône mode internationale, et qui nous donne envie d’expliquer un tel phénomène. Discrète et sauvage, la Brindille dont on nous annonce tous les ans une remplaçante semble ne jamais plier sous les vents contraires que souffle l’industrie. Car Kate Moss n’a pas toujours fait l’unanimité, tantôt adulée tantôt décriée, nombreuses sont celles qu’on a essayé de glisser dans son créneau. D’Agyness Deyn à Cara Delevigne, qui aura la peau de Kate Moss ?
Nouveaux visages vs Supermodels
Deux fois par an c’est la même rengaine, les magazines sont à l’affut; quel est le visage qui sera le plus vu sur les catwalks, qui sera celle dont les magazines voudront placarder leurs covers ? Actuellement quelques top sont mis sous le feu des projecteurs, on pense notamment à Cara Delevigne, Joan Smalls, Lara Stone ou encore Karlie Kloss. Mais là réside toute la différence quant à l’époque des supermodèles, les nouveaux visages semblent avoir une reconnaissance ponctuelle, si ce n’est interchangeable. Les supermodèles quant à eux, dont Kate Moss possède pour l’instant la dernière place, sont reconnus peu importe les effets du temps. Comme l’a prouvé, d’ailleurs, le magazine Interview qui mettait en covers septs des Tops les plus connus pour son numéro de septembre, en la présence d’Amber Valletta, Stéphanie Seymour, Christy Turlington, Naomi Campbell et bien sûr, Kate Moss.
La rébellion pour Motto : Agyness Deyn
Pourtant, il y a eu un Top dont on a cru qu’il viendrait un jour remplacer la Brindille : Agyness Deyn. Car il faut certaines qualifications pour être promu « remplaçante de Kate Moss ». Il faut être blonde, britannique et bien sûr avoir un côté rebel. Ce même côté qui a fait de Moss un model couru, autant pour ses frasques people que pour son talent de Top Model. Et Agyness Deyn avait coché toutes les cases. Dès 2007, le top model londonien s’affirmait en couverture des Vogue US, UK et Italia sans oublier les magazines POP et Grazia. Durant trois ans, Deyn s’est affirmée en favorite des catwalks et des covers qui lui permettent d’être la rédactrice du numéro de Mai 2008 du magazine I-D. Un numéro par Agyness, et sur Agyness, rien que ça. Puis le vent s’essoufle et en 2009, le top annonce un premier retrait de l’industrie qui se confirmera en 2012. Les raisons ? Profiter de son couple et développer aussi son goût pour la musique. Depuis, elle ne pose qu’une fois par an pour sa collaboration avec Dr Martens, intitulée Agyness Deyn for Dr. Martens dont la troisième collaboration est annoncée pour le printemps 2014.
2013, l’année Kate Moss
La Brindille, quant à elle, n’a jamais cessé de travailler, du moins volontairement. Pendant quelques temps, elle fut blacklistée suite à ses problèmes de drogues et à de nombreux déboires médiatiques, mais Kate Moss est toujours restée sur le devant de la scène. Le top britannique ne cherche pas à entrer dans la lumière, elle y est plus ou moins malgré elle. L’année qui vient de s’écouler l’a bien prouvé ; en août la Maison Christie’s annonce qu’elle organise une vente aux enchères en son honneur. Photographie, sculpture, collages et livres de la collection privée de Gert Elfering ont fait l’actualité mode de la rentrée. Car Kate Moss est une icône féminine de l’âge moderne, une muse comme on en fait plus ou peu. En 2013, celle qui a eu Naomi Campbell pour ange gardien a fait de nombreuses covers de magazines (Love, Interview Magazine,…) et a été l’égérie de nombreuses griffes dont Vivienne Westwood, Versace, Stuart Weitzman et Louis Vuitton pour ne citer qu’eux. Son image est partout et ne lasse personne, si Lara Stone puis Cara Delevigne la talonne, il semble pourtant que personne ne puisse la remplacer. Invitée d’honneur pour le numéro de décembre du Vogue UK, Kate réaffirme sa puissance en posant avec John Galliano, son ami de toujours, qu’elle réhabilite après les nombreux scandales dont il a été l’objet, notamment en lui demandant de réaliser sa robe de mariage.
Peut-être est-ce la raison pour laquelle Kate Moss est indétrônable. Véritable Madone de la mode, le top a toujours fait ce qui lui plaisait sans se soucier du qu’en dira-ton, en laissant la presse courir à la recherche de la dernière information la concernant. C’est d’ailleurs ce qui ressort du documentaire réalisé par Dominique Miceli hier matin. On ne sait d’elle que ce qu’elle a bien voulu rendre public. Aucun témoignage intime de proches, aucune interview d’elle n’alimentent Looking for Kate. Kate Moss est une personne dont les médias se contentent de relater les actes, sans réellement participer ou parvenir à percer le personnage. Alors à la question qui aura la peau de Kate Moss ? À Modzik, on a envie de répondre : personne.