Le 8 décembre 2012, Pulp donne son ultime concert dans la ville qui l’a vu naître, Sheffield. Un événement exceptionnel pour l’un des groupes les plus populaires d’Angleterre. Le réalisateur Florian Habicht en a fait un documentaire qui sort aujourd’hui. Et le résultat est tout bonnement époustouflant.

Présenté au festival SXSW, ce documentaire ne parle pas qu’aux fans de Pulp. Il présente également la ville de Sheffield comme un personnage à part entière. Entre des images de l’ultime concert du groupe britannique, on découvre des paroles de fans âgés de 7 à 77 ans. Ils parlent avec émotion des souvenirs qu’ils ont de la bande à Jarvis Cocker et de leur ville. Au début des années 90, quand le talent de Pulp a explosé au grand jour, Sheffield était une ville prolétaire morne et gangrenée par le chômage. C’est cette vie grise et sombre que Jarvis Cocker décrit dans ses textes. En mettant l’humain au premier plan, Florian Habicht et Jarvis Cocker questionnent la célébrité, la mort, l’amour et le fait d’être artiste. Éléments essentiels de l’univers Pulp, les paroles de Jarvis sont souvent mises en lumière dans le film : elles abordent les imperfections du quotidien, la vaisselle, les sous-vêtements ou encore la vieillesse. Au fur et à mesure, deux faits sautent à l’esprit : Pulp n’existerait pas sans Sheffield et Jarvis Cocker est l’un des songwriters les plus talentueux de la musique populaire. À la fois émouvant, ludique et poétique, Pulp: a Film about Life, Death and Supermarkets est bien plus qu’un documentaire musical, c’est tout simplement l’un des meilleurs films l’année.

Pulp: a Film about Life, Death and Supermarkets

De Florian Habicht

Sortie le 1er avril

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