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Créée en 1971, l’agence Elite Model Management a régné en maître sur le très compétitif business des mannequins les trois décennies qui suivirent. A sa tête, un homme d’affaire redoutable et play boy assumé : John Casablancas. Dans le documentaire « Casablancas : L’Homme Qui Aimait Les Femmes », Hubert Woroniecki, retrace la carrière de cet homme charismatique et imprévisible.

Se basant sur une série d’entretiens ayant pris place à NYC quelques temps avant la mort de Casablancas, le film transporte le spectateur dans les très stylistiquement prolifiques années 80 et 90, alors même qu’explosait le phénomène des Supermodels. Un phénomène que l’on doit quasi exclusivement à Elite qui avait signé 90% des tops les plus bankable de l’époque. Le « model maker », qui jubilait à l’idée de « prendre une gamine qui vend des légumes au fin fond de l’Utah et la mettre en couverture de Vogue », créera une sorte de club très prisé de glamazones qui cristalliseront le fast de la mode des eighties et nineties. C’est ainsi qu’une Linda Evangelista passera d’un quotidien modeste dans une famille dévote de l’Ontario à refuser de se lever le matin pour moins de $10,000 par jour. Cindy Crawford, Stéphanie Seymour, Naomi Campbell, Iman ou encore Gisele Bundchen, toutes doivent une grande partie de leurs fructueuses carrières à l’ambivalence de ce flamboyant homme de l’ombre.