Par Zoé Martin

La mode et la musique, la musique et la mode… Sujet inépuisable et toujours si excitant vu cette fois-ci à travers la very famous marque Dr Martens !

Le 8 septembre dernier, j’ai eu l’occasion d’assister avec mon collègue Séb à la première date de la tournée STAND FOR SOMETHING TOUR organisée par Dr Martens. A cette occasion, on a pu rencontrer le groupe tête d’affiche : Pulled Apart by Horses, dans la boutique Dr Martens 12 rue Pierre Lescot a Paris. Moi qui suis plutôt habituée aux Djs avec leurs airs de minet, j’avoue avoir été impressionnée par la prestance de vrais mecs du rock comme ces quatre loubards ! Cheveux longs ou crâne rasé, tatouages, piercings et Doc’s aux pieds, les Pulled Apart by Horses ont accepté de répondre à nos questions…

Petit récap’ avant de commencer : James est le guitariste, Rob le bassiste, Tom le chanteur – guitariste et Lee à la batterie. C’est parti !

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Modzik – Comment vous êtes vous rencontrés ?

Rob : On s’est rencontrés grâce à James ; c’est lui qui nous a tous rassemblés. A l’époque, on était chacun dans des groupes différents dans une ville nommée Leeds, là où on réside. James travaillait pour un label indépendant et aussi sur l’organisation de concerts ; il se trouvait donc dans une position assez centrale sur la scène musicale de Leeds. On peut dire qu’il nous a réunis.

Modzik – Quelles sont vos influences musicales ?

Nirvana est probablement la plus grande influence musicale que l’on partage tous mais on a chacun nos propres influences.

Lee : Nirvana et des trucs bruyants, du metal etc mais j’écoute aussi des choses plus calmes.

James : Jesus et Radiohead.

Rob : Elliott Smith, Dirty words, King Crimson.

Tom : Nirvana, At the drive-in, Mudhoney.

Rob : Moi et James, on est un peu plus dans les sons mélodiques, plutôt indés. Et ces mecs sont plutôt dans le punk et des trucs style heavy. Mais on aime chacun tous ces styles.

James : Donc, tu dis qu’on est le côté sensible du groupe ! Les mauviettes ! On est les mauviettes ! Ces mecs sont les bâtards énervés ! (Rires)

Modzik – Êtes-vous contents de votre nouvel album BLOOD ? En quoi avez-vous évolué depuis votre album précédent Tough Love ?

On a appris à mieux jouer, on s’est donné plus de temps pour écrire et enregistrer. De plus, on a voulu travailler sur les dynamiques, créer des morceaux plus contrastés : on essaie de mixer des passages intenses avec d’autres plus calmes. On s’est aussi plus concentré sur les voix : c’est un vrai challenge pour nous car notre marque de fabrique, ce sont les cris de Tom !

Modzik – Que vouliez-vous exprimer à travers ce nouvel album ?

On n’est pas vraiment un groupe avec un message en particulier. Le sang (blood), c’est à propos de la famille ; ça définit qui tu es, d’où tu viens. J’imagine qu’avec tout le temps que l’on passe ensemble – on en est à notre troisième album ! – on est obligé d’être sympas entre nous. Cet album est une sorte de célébration du fait qu’on ne se soit pas encore entretué.

Tom : On est en tournée tous ensemble, dans le bus il y a beaucoup de couteaux, un appareil à toast.. Je pourrais mettre la tête de quelqu’un dans cet appareil !

Modzik – Maintenant, j’aimerais savoir comment s’est passée la rencontre entre vous et Dr Martens ?

Rob : Dans les années 90’s, on portait tous des Docs, c’était normal. J’ai eu ma première paire quand j’avais 12 ans. Quand une marque t’aborde pour te proposer de collaborer avec elle, tu dois te demander : est-ce qu’elle représente ton groupe ? Au final, c’est une sorte de correspondance culturelle, ça révèle d’où tu viens. On porte des Docs depuis toujours et la marque est venue vers nous en nous demandant « Voulez-vous plein de paires gratuites ? » « OUIIII ! » « Voulez-vous faire une tournée européenne ? » « Mmmmh ouais ! »

Modzik – Qu’est-ce que Dr Martens représente pour vous ?

Lee : Je pense que Dr Martens est vraiment synonyme d’une culture et d’une certaine ère de la musique. Tout le monde était dans le rock pendant les 90’s et portait des Dr. Martens ou des * biiip *. Ca fait vraiment partie de notre culture.

James : Ouais, j’aime bien leur qualité, tu les as pendant 15 ans, tu vas en festival avec et les recouvres de boue puis, le lendemain, si tu dois aller à l’enterrement de ta grande tante, tu as juste à les nettoyer et les remettre : « From festival to funeral ! » (rires).

Ensuite, j’ai voulu en savoir plus sur la marque et le lien étroit qu’elle entretient avec la musique. C’est Ellie Wardle et son assistant Sébastien Berre faisant partie de l’équipe marketing anglaise qui m’ont répondu :

Modzik – Que pensez-vous du lien entre la mode et la musique ?

S : La mode et la musique ne sont pas forcément les arts les plus associés. En revanche, chez Dr. Martens, c’est la norme. Cela fait partie intégrante de la marque au point qu’on pourrait dire que c’est inscrit dans notre ADN.

Modzik – Comment choisissez-vous les artistes que la marque supporte ?

Les artistes que la marque choisit de soutenir sont des artistes passionnés, alternatifs par essence et authentiques. Généralement, les collaborations se font de façon naturelle car, très souvent, ce sont des artistes qui portent des Doc’s de façon régulière.

Modzik – Cette sorte de mécénat que Dr. Martens réalise est-il nouveau ou la marque le fait-elle depuis ses débuts ?

Dr. Martens soutient la musique et les musiciens depuis ses débuts, dans les années 60. Peter Townsend, le leader du groupe The Who portait des chaussures signées Dr. Martens. Depuis lors, la relation d’amour entre Dr. Martens et la musique n’a pas cessé. Des artistes plus contemporains portent les fameuses boots comme le duo Suédois Icona Pop, l’artiste Britannique montante Chloe Howl ou encore Gwen Stefani.

Modzik – Avec qui voulez-vous collaborer dans le futur ?

Nos futures collaborations se feront dans la lignée de ce qui a été fait par le passé. Notre collaboration avec Agyness Deyn (AW12, SS13, AW13, SS14) en est le parfait exemple. Elle représente les valeurs de la marque et est une personnalité de la mode dont l’influence auprès de notre clientèle féminine est indéniable.

Merci aux équipes française et anglaise Dr. Martens ainsi qu’aux Pulled Apart by Horses.