A l’occasion de la sortie de leur premier EP, Les Envies, nous avons rencontré Boris et Louis, respectivement guitariste-chanteur et guitariste du groupe Parc. Se revendiquant de la nouvelle scène pop française, Parc tire son épingle du jeu par sa simplicité et sa sincérité. 

Comment le groupe Parc a-t’il vu le jour ?

Louis : A la base c’était juste Boris et moi. On se connaît depuis quatre ou cinq ans et on faisait un peu de musique juste pour rigoler. On a monté un groupe où on faisait du rock anglais, mais on sentait qu’on tournait en rond.
Boris : J’ai eu un déclic quand j’étais à Londres. Je discutais avec un anglais d’une soixantaine d’année, et je lui ai joué deux chansons. La deuxième était une reprise de Dutronc et il m’a dit que je devrais chanter en Français, que j’avais des choses à dire dans cette langue.
Louis : Et c’est vrai que depuis qu’on chante en Français, les retours qu’on a sont beaucoup plus complets et plus constructifs. Avant c’était juste « c’est cool ». Et c’est aussi à ce moment qu’on est passé du rock à la pop. L’étiquette rock est très forte, on attend de toi une certaine attitude, un certain son. Avec la pop, on se sent beaucoup plus libre. C’est aussi plus dansant, plus mélodique. 

Quels artistes vous ont influencés pendant la création de votre EP, Les Envies ?

L : Moi bizarrement c’est vraiment Suck It And See des Arctic Monkeys. Je le trouve plus simple que les autres, assez classique. Les mélodies sont vraiment bien.
B : Moi c’est vraiment Dutronc. J’aime beaucoup ses textes, et ses chansons sont vraiment pop. Il y a aussi Dassin, Baschung ou Gainsbourg époque Initials B.B..
L : Pour moi Vampire Weekend a aussi été très important. Je ne suis pas forcément hyper fan du groupe, mais je trouve qu’ils ont vraiment créé une esthétique pop.

3 mots pour décrire votre EP ?

L : « Eté », pour la légèreté. « Douche » aussi parce que c’est vraiment dans ma douche que je repense aux mélodies, que je me rends compte si elles sont efficaces.
B : « Pop », c’est vraiment important.

Avec quels artistes vous aimeriez vraiment collaborer ?

B : Mustang. J’aime vraiment beaucoup la voix de leur chanteur, sa présence, son son de guitare.
L : Joe Mount de Metronomy. C’est lui qui fait presque tout dans le groupe.

Est-ce qu’écrire vos textes en français a représenté une contrainte pour vous ?

L : Oui c’est sûr, on a forcément peur que ça soit « cucul ». Ce sont quand même nos premières chansons, et nos premiers textes.
B : On a fait le choix de n’utiliser que des mots simples. Le format pop utilise assez peu de mots, et c’est finalement assez difficile de s’exprimer avec si peu de mots. On n’avait pas envie d’utiliser des mots qui ne nous parlent pas, juste pour faire genre on connaît des mots compliqués. Au final on écrit en français un peu comme en anglais, de façon concrète, et sans trop de métaphores. On n’a pas cherché à s’infliger le côté poétique du français.

Est-ce que le style vestimentaire et la mode sont importants pour vous ?

B : Oui c’est sûr, c’est super important depuis les Beatles par exemple. Les mecs arrivent, et ils sont classes.
L : De toute façon, on exprime toujours quelque chose dès l’instant où on porte des vêtements. Même moi parfois, je juge un peu les groupes selon leurs fringues, comme tout le monde. Mais attention, ça ne m’empêche jamais d’écouter un groupe de mecs mal habillés.

Il y a des choses que vous aimez particulièrement porter lors de vos lives ?

B : Les chemisettes boutonnées jusqu’en haut. J’en ai une vraie collection.
L : Ma moustache. Mais ce qui est important c’est de bien s’habiller sans en faire trop.

Quelle est la suite pour vous ?

L : L’EP venant de sortir, on va surtout aller le défendre en live le plus possible. On aimerait aussi bien sur attirer l’attention sur notre groupe, le faire grossir. 

Propos recueillis par Margot Pereira