Jiyong Kim, créateur coréen génial et ancien élève de la Central Saint Martins, a pu faire ses premier pas chez les plus grands en ayant été assistant chez Louis Vuitton auprès de Virgil Abloh l’année dernière. Il a également travaillé pour Lemaire et la Maison Mihara Yasuhuro. Avec une farouche volonté d’explorer une mode durable, il compose des vêtements uniques en leur genre toujours entièrement éthiques et adaptés à la façon dont nous nous habillons aujourd’hui et à l’avenir. Les looks de son projet Daylight Matters ont été réalisés à partir de vêtements vintage récupérés, de découpages textiles et de tissus anciens tels que des rideaux et parasols. Focus sur ses créations, basées sur l’alliance du neuf avec du vieux.

@marc_hibbert

Jiyong Kim a choisi des matériaux usagés pour s’attaquer aux 92 millions de tonnes de déchets textiles produits chaque année par l’industrie de la mode. Un choix très actuel dans l’industrie de la mode, autant au niveau des vêtements haut de gamme que pour les détaillants à bas prix, de penser à la réduction du gaspillage des ressources tout au long du processus. C’est finalement lié à une nécessité de continuer de produire et d’innover dans ce milieu et Jiyong Kim l’a bien compris. L’inspiration initiale pour la collection lui est venue d’un bonnet décoloré par le soleil qu’il avait  l’habitude de porter pendant longtemps. Plutôt que des procédés traditionnels d’impression ou de teinture, il utilise la lumière du soleil afin de créer des motifs organiques et fluides, qui ornent sa collection de vêtements pour hommes. Ainsi, il a tourné son regard vers les matériaux vieillis. La méthode de décoloration solaire lui a permis de développer sa collection de manière durable, en y apposant des accessoires tels que des velours vintage ou des boutons biodégradables.

Son concept ? Faire une collection de vêtements pour hommes avec une nouvelle idée de la durabilité dans la mode. Des vêtements réhabilités ou déstructurés, qui possèdent des coupes modernes tout en s’inspirant de pratiques traditionnelles, comme la façon de faire des sacs avec des tissus carrés à la manière de son pays d’origine. Jiyong Kim pousse sa recherche loin en utilisant des tissus de velours français anciens, pour s’assurer qu’il n’y ait aucune utilisation de produit chimique. Un travail minutieux, qui assure à la mode que l’éthique c’est beau et nous vous l’avons prouvé encore une fois.

Instagram de Jiyong Kim