Fashion Week de Londres : Charles Jeffrey, freakshow

Il y a un défilé qui fait toujours parler durant la Fashion Week de Londres, c’est celui de MAN. Créé par Lulu Kennedy, ce label permet à des créateurs prometteurs de montrer à un parterre de journalistes, acheteurs, stylistes et photographes le renouveau de la mode londonienne. À cette occasion, Charles Jeffrey a dévoilé une collection qui semblait nous crier “Instagram-moi !”.

Notre attention pour Jeffrey n’est pas neuve puisqu’en parallèle de sa passion pour la mode, ce designer prometteur organise chaque mois les Loverboy à l’instar de sa marque. Cette soirée clubbing où se retrouvent la crème des freaks londonien prenant d’assaut la Vogue Fabrics à Dalton, dans l’East End. Ce qui avait commencé comme une simple soirée d’anniversaire, s’est rapidement transformé en une suite de soirées fabuleuses où la nouvelle garde mode tient ses quartiers.

Pour l’Automne/Hiver, la collection de Charles Jeffrey nous a rappelé entre autres, The Rocky Horror Picture Show et Orange Mécanique. Une représentation du Londres qu’on aime, à la fois coloré et sombre, provocant, mais avec une décontraction naturelle. Du maquillage aux mélanges des matières, la collection du designer nous a parlé question de genre sans en faire un blabla, ni un tabou. Si les visages sont fardés et que les jupes remontant au-dessus du genou, une force bohème émane des modèles qui, au fur et à mesure où la collection se dévoilent, ne nous font même plus demander : qui est homme ou femme ?

C’est là le talent de Jeffrey, tout repose sur une attitude bravache qui en impose. Cette nouvelle posse venue de Londres nous fait penser néo-glam-punk. Tant, qu’on se surprendrait presque à fredonner “Quand on arrive en ville” de Starmania. On se reprend à la dernière minute en voyant la banane “Piss of” porté par le dernier modèle. Bienvenue à Londres !