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Depuis quelques temps maintenant, plusieurs femmes, des “painted ladies” ou “desnudas” adeptes du body painting, se promènent en string en plein Times Square. Une initiative qui ne plaît pas du tout à Bill de Blasio, maire du New York.

Les “painted ladies” ou “desnudas” se présentent comme des artistes de rue. Leurs seins sont recouverts de peinture avec motifs, et leurs fesses d’un N et d’un Y. Elles acceptent même de poser avec quelques touristes en l’échange de pourboire, et le succès semble au rendez-vous. Mais leur initiative est loin de séduire la presse et encore moins le maire de la ville Bill de Blasio qui les dépeint comme des “mendiantes insistantes dont les efforts pour séparer les touristes de leur argent devraient être régulés”. Même le gouverneur de l’état, Andrew Cuomo s’y met en comparant Times Square à ses pires heures de l’histoire, époque prostitution et trafic de drogue :

“Je pense que c’est illégal, je pense que nous devons appliquer la loi et nettoyer tout ça, et c’est exactement ce que nous allons faire. C’est une affaire sérieuse. Cela commence à me rappeler le temps ou Times Square était mal famé.”

Mais pourquoi ce spectacle fait-il tant de bruit ? Le maire souligne le fait que les painted ladies clémendent de l’argent aux touristes, mais on peut penser que l’un des principaux problèmes est sans doute le fait que le numéro représente des femmes aux seins nus, alors que c’est parfaitement légal. Pourtant, un certain Naked Cowboy, fait lui aussi parler de lui à Times Square avec sa guitare, n’étant habillé que de bottes et chapeau de cowboy et d’un slip blanc. Mais bizarrement, personne ne s’offusque de son numéro, et personne ne polémique dessus. Et pourtant, lui aussi est “seins nus”.

Robert John Burke alias Naked Cowboy.

Les initiatrices du numéro controversé, elles, ne se laissent pas faire et continuent à l’effectuer sur Times Square. Elles ne voient rien de mal dans leur numéro et conçoivent même une certaine revendication féministe, et ne voient pas en quoi montrer ses seins est signe d’une hypersuexualisation : “Le corps d’une femme ne devrait pas être un objet sexuel. Un enfant ne devrait pas grandir en pensant que le corps d’une femme est purement sexuel », déclare l’une des painted ladies.