Il est là et l’attente fut longue. Non on ne vous parle pas du dernier track de Kanye West mais bel et bien de la sortie en salle du pseudo film érotique : 50 Nuances de Grey. Alors oui malgré les critiques du film avant sa sortie, l’engouement était tel que Modzik n’a pas pu résister à l’appel de la salle obscure. Au final, un film sans surprise mais rythmé par une soundtrack de qualité. Mais ce n’est pas le jeu des acteurs (aka Dakota Johnson et son unique expression faciale) qui a suscité notre attention, mais le public présent en ce soir de la Saint Valentin. C’est dans une salle blindée et bruyante que plusieurs types de spectateurs légèrement « clichés » se sont donnés rendez-vous. Description.

1 – La team « girly » qui a passé tout son été sur la trilogie rêvant du torse saillant de Mr Grey
Elles sont jeunes, elles sont excitées mais agaçantes. Elles ont débarquées en masse et n’attendent qu’une chose que le film commence. Ça glousse, ça rigole dans son écharpe oversize et ça débat sur le nombre de secondes où les fesses de Jamie Dorman apparaîtront à l’écran ! Mais on ne peut pas leur en vouloir, le film a été fait pour elles. On les retrouvera à la fin du film toutes rouges et scandalisées par ce cliffhanger inattendu !

2 – Le spectateur, la quarantaine, venu seul ou avec « un collègue »
Ils sont moins nombreux mais tout aussi déterminés. Ils arrivent quelques secondes avant le début du film pour ne pas tomber sur la team de leur fille. Il n’a pas lu le livre, il a juste entendu les mots « SM, nudité et sexe », suffisant pour lui pour se déplacer un samedi soir. C’était ça ou Tout est permis avec Arthur. Le choix était vite fait.

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3 – La nana frustrée
Elle vit seule et par procuration devant son bouquin qu’elle connait par cœur. Elle vient poser un visage sur celui qui a bercé ses nuits les plus torrides, du moins en rêve. Elle fait semblant de lire, de regarder son téléphone avant que le film commence. Mais dès les premières minutes, aux aguets, elle hurle « chut » dans la salle. Elle aura chaud pendant deux heures, et y retournera dimanche prochain à la séance de 13h.

4 – Les couples amoureux
Ils s’aiment et ils le montrent. Quoi de plus normal que d’aller voir ce film un samedi 14 février juste après le restaurant et la rose ? Cliché mais véridique. Calés dans le coin de la salle, ils se sont tous donnés rendez-vous à la séance de 20h : timing idéal pour enchainer avec des plans plus personnels et de quoi donner quelques idées. Ils se bécotent pendant le film, se sentent un peu gênés lors des scènes « hard ». Ils sont mignons et ne font pas de bruit.

5 – Le mec forcé de venir
Lui n’a pas eu le choix. Il a entendu parler du bouquin pendant des mois, au tour du film maintenant. Si il veut conclure ce soir il n’aura pas d’autre choix que d’assister à ces deux heures de supplice. Du début jusqu’à la fin il ne comprendra pas pourquoi sa copine sur sa gauche glousse, se trémousse et le regardera avec un regard insistant. Serait-ce une demande sous-entendue ? Bonne chance.

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Voilà ce qu’il en ressort, un large panel de téléspectateurs ayant pour point commun : une curiosité mal placée mais assumée. Reste à savoir dans quelle catégorie on se situe nous qui avons aussi vu le film …