Après Bird Box, Netflix continue dans la série “films qui dérangent”. Cette fois, Velvet Buzzsaw nous fait découvrir la vie remplie de vernissages et d’expositions de Morf Vandewalt, le plus célèbre critique d’art contemporain des States brillamment interprété par Jake Gyllenhaal (tiens donc un rôle aussi tordu que dans Donnie Darko). Rien de bien étrange jusque-là, sauf que l’art va monter à la tête du critique et se mettre à bouger. Illusion d’optique ou réalité, le film montre qu’aujourd’hui l’art ne tient plus en place. Exposition, intelligence artificielle, dessin animé… Panorama des oeuvres que l’on ne peut pas encadrer.

La plus flippante – le clone virtuel de Salvador Dalí

Le musée Dalí de Saint-Petersburg en Floride a fait fort, très fort. À partir du mois d’avril 2019, ses visiteurs seront accueillis par le maitre du surréalisme Salvador Dalí en chair et en os, enfin presque. Grâce aux travaux  de chercheurs et scientifiques sur l’intelligence artificielle, le musée a créé le clone virtuel du peintre. En utilisant des photos de ce dernier, un système de machine learning a permis d’imiter le visage de l’artiste en le superposant à celui d’un humain bien vivant au physique proche.

” Le moins que l’on puisse demander à une sculpture, c’est qu’elle ne bouge pas”, disait celui dont les horloges s’étiraient. Avec une oeuvre aussi vivante, on hâte d’entre Dalí nous en parler grâce à une voix qui sera également intégrée au clone.

La plus applaudie – Ruben Brandt, Collector 

” L’art est la clef aux troubles mentaux”, Ruben Brandt l’a bien compris. Le personnage éponyme de Ruben Brandt, Collector, film d’animation nominé aux Annies Awards 2019 et pour les Golden Globes catégorie animation, nous en plonge dans une psychose artistique. Dans de terribles cauchemars qui troublent ses nuits, ce psychothérapeute se fait harceler par des oeuvres d’art qui lui envoient des messages subliminaux de son enfance. Afin de soulager ces agressions nocturnes, il décidera de voler les oeuvres qui le harcèlent.

Chef-d’oeuvre décalé, ce film slovène met en illustration la thématique du cauchemar largement traité dans l’art :  Le Cauchemar de Johann Heinrich Füssli, Oeil d’Odilon Redon etc.

La plus réaliste – Van Gogh, La nuit étoilée

Après Gustav Klimt, l’Atelier des Lumières à Paris réouvre le 22 février avec une exposition consacrée à Vincent Van Gogh. Une exposition numérique qui nous emmène à l’intérieur des toiles de l’impressionniste.  Des Tournesols ( 1888) en passant par La nuit étoilée (1889) ou encore La Chambre à coucher ( 1889), l’immersion dans l’oeuvre de ce grand névrosé est complète. Pris dans le tourbillon de toute son oeuvre, on veillera tout de même à ne pas perdre la tête et s’arracher l’oreille.