Cette saison, la grande prêtresse de la mode anglaise a traversé les âges et les contrées avec panache pour nous livrer un concentré de sophistication multiethnique, où elle nous prouve une fois de plus que l’excentricité n’évince pas l’élégance.

Superposition des matières, imprimés chamarrés, drapés étincelants, broderies baroques, lainages, cuir, tulle : chez Westwood, la beauté réside dans la multiplicité, et elle ne se lasse pas de la décliner.

Réputée pour ses assemblages audacieux, elle ne craint pas l’accumulation et accessoirise à outrance. La tenue médiévale se verra ainsi punkisée par des bottes fluo, tandis que la robe de mariée prend des allures spectrales et arbore un bouquet de mimosa.

L’ambiance sonore n’échappe pas non plus à cette pluralité des influences puisque Dominik Emrich mixait pêle-mêle des airs tantôt orientaux, tantôt lyriques, avant de glisser lentement vers des rythmiques plus actuelles et finalement placer « Heroes » de Bowie. Électrisant !

Par Alice Jouchoux