Dans la jungle des dj sets, playlists et autres propositions musicales qui foisonnent en cette période de confinement forcé, l’artiste-productrice-chanteuse électro Léonie Pernet se démarque et nous livre son “Pandémix”, un véritable voyage sonore des plus singuliers. Pour mémoire, Léonie a été batteuse pour de nombreux artistes dont Yuksek, a lancé sa soirée techno pointue intitulée Corps vs Machine, a composé de la musique de film (comme la BO du Film Bébé Tigre de Cyprien Vial), a publié un premier EP très remarqué sur Kill The DJ en 2014 sans oublier son premier album Crave sur CryBaby / label Infiné prochain : un disque à la fois empreint de minimalisme et de lyrisme, tout autant intime que fédérateur, aussi mélodique que texturé (suivi l’an dernier du EP The Craving Tape).

Elle nous explique sa démarche avec ce mix original et singulier, à la fois musical et sociétal :

“Le Pandémix commence dans la légèreté et fini dans un appel à la révolte.
En chemin l’on croise abasourdis le préfet Lallement, « le petit formulaire », le vocable guerrier de Macron, ou encore un survivaliste qui rêve d’effondrement et cotoiera Edwy Plenel quelques secondes…
On rencontrera aussi Marguerite Duras, des enfants des années 60, Apollinaire, une infirmière en lutte, ou encore la Mère Supérieure d’Hadewijch de Bruno Dumont…
Le voyage est en musique évidemment ; les morceaux de Boards of Canada, Méredith MonK, Kompromat, Lucie Antunes, Rubin Steiner, John Murphy, Ussar, Xeno & Oaklander et Jérémy Deller racontent tous, à leur manière, la sidération, l’espoir, les élans de vie, l’inquiétude et la colère de notre monde »