Sorti de contrées Espagnoles, le chanteur compositeur français Marc Desse est une figure à suivre. Son single “Ma Fiancée” est sorti le 25 novembre dernier. Une fin d’année qu’il marque de sa pop rock indie maîtrisée, dans une ballade nonchalante.  Rencontre.
 
D’où viens-tu ?
J’ai grandi en banlieue parisienne et en Espagne avant de débarquer à Paris à l’âge de 16 ans.
 
Comment décrirais-tu ta musique ?
Quand j’ai commencé ce projet je partais d’une envie de faire de la pop en français de manière totalement décomplexée. Je recommençais l’enregistrement et surtout l’arrangement de mes morceaux. Je devais choisir un son et après diverses tentatives, j’ai finalement tranché pour un mélange de mes influences Rock’n’Roll 50′ et 60′ et celles du punk des années 70′ et 80′. Un son qui finalement me ressemblait mieux. J’étais satisfait également du fait que mes chansons soient plus lumineuses qu’avant, même si avec le temps je me suis aperçu que c’était partiellement faux, car si la musique l’était, les textes, eux, restaient tout aussi sombres. Ces premières esquisses ont été enregistrées dans l’urgence avec peu de moyen. Petite Anne ou l’EP Romance sont des chansons qu’on pourrait presque qualifier de Lo-Fi malgré elles. L’aspect synthétique était beaucoup plus présent avant. Aujourd’hui les guitares sont plus fermes. Je pense m’être endurci et par la même occasion, ma musique n’a fait que suivre le pas. Il faut dire aussi que l’arrivée de la (vraie) batterie n’a fait que conforter le punk que je suis et permi d’explorer de nouvelles sonorités tout en assumant ce côté sombre que je ne saurais enterrer. D’où de nouvelles compositions telles que Video Club ou Ma fiancée.
 
Est ce que tu as eu d’autres groupes/projets avant celui-ci ?
Oui, j’ai eu un groupe avant, ça s’appelait Theatre Metamorphosis (volontairement sans accent). On nous qualifiait de groupe Dark Electro Punk. Comme quoi, mon sang ne saurait mentir… 
 
De quoi t’inspires-tu pour tes textes ?
Inévitablement de ce que je vis.
 
Quelles sont tes influences musicales ?
J’adore des tas de choses, mais dans la catégorie des incontournables il y aurait Elvis, Les Beatles, Les Stones, Syd Barrett, Polnareff, Les Doors, Gainsbourg, Christophe, Manset, Alain Kan, Les Stranglers, Johnny Thunders, Les Cure, Elli et Jacno, Marc Seberg, Jad Wio, Daho, Les Olivenstein…et je vais m’arrêter là.
 
Artistiquement, tu te sens proche d’autres artistes français ?
J’écoute beaucoup ce qui se fait en France en ce moment. Par exemple: Alex Rossi, un chanteur à la prose incisive autant en français qu’en italien. Aline, la classe suprême en terme de pop lumineuse ! Lescop, certainement un des projets avec lesquels je me sens le plus proche dans l’intention et l’écriture. Egalement, Les Superets ou Les “Hives français”, parfait pour réchauffer les salles cet hiver. Je me sens proche aussi de Cinéma, un duo électro-synthétique très chic et enfin le groupe : De La Jolie Musique, sans doute tout ce que j’aime dans la variété française, il a un côté Biolay/Gainsbourg dont il s’affranchit très bien. 
 
As-tu d’autres projets ou collaborations ?
En ce moment je m’amuse en écrivant pour d’autres. Malheureusement je ne peux rien vous dire car ce sont des projets qui n’ont pas encore vu le jour. J’aime bien faire ça en attendant la sortie de mon album.
 
Peux-tu nous parler de ton prochain album ?
Cet album forme un tout, c’est un voyage dans les abysses. Les textes parlent d’amour, de déchirement, d’abandon, mais aussi de souvenirs et de rêves. Je vivais une période particulièrement difficile au moment où il a été fait. Je pense qu’il m’a quelque part sauvé et aidé à aller de l’avant. J’étais productif alors je n’ai fais que ça pratiquement pendant ces trois mois. J’écrivais, je composais et j’enregistrais à la fois, favorisant les premières prises – qui me semblaient toujours plus sincères – surtout les voix, prisent au vif!
 
En terme d’esthétique et de mode, quel look de musicien t’inspire ?
Joe Strummer reste mon mentor.
 
Quels sont tes coups de coeur musicaux du moment ?
J’aime beaucoup le nouveau groupe Louves. Un groupe de jolies filles mené par Sandra, une amie. Je les vois un peu comme les futures Electrelane françaises! Sinon je continue encore et toujours d’écouter Satie tous les soirs… 

Interview : Guillaume Cohonner