Que Celui qui n’a jamais entendu parler de la villa Schweppes et de ses soirées endiablées sur la croisette durant le festival de Cannes lève la main ? C’est peu probable et pour cause, ce bar ultra-branché fondé à Cannes prospère depuis 10 ans et pimente les soirées françaises grâce à une programmation musicale éclectique, un sens aigu de la convivialité et une ambition sans limites. Bienvenue dans la villa la plus cool de France, branchée mais pas trop guindée. Bilan de 10 ans de démesure avec un des créateurs du concept festif, Cédric Russo.
Modzik : Quel était le concept de la Villa Schweppes au début de l’aventure ?
Cédric Russo : L’idée initiale de la Villa Schweppes était de casser les codes du monde de la nuit. Nous voulions organiser des soirées qualitatives et conviviales. Notre première soirée a eu lieu dans une grande maison avec un barbecue géant – d’où le nom du concept. Carl Cox s’occupait de la musique et les amis d’amis étaient les bienvenus. Nous voulions faire plaisir à nos hôtes, ce qui est toujours le cas aujourd’hui.
Quelles ont été les nouveautés notables en l’espace de 10 ans ?
CR : L’esprit est toujours le même qu’au début : ce sont des soi- rées branchées mais chaleureuses et l’entrée est gratuite. Forcément, il y a eu du changement en 10 ans car nous sommes passés de 20 à 1000 invités. La logistique n’est plus la même qu’avant et l’organisation est plus complexe. Nous n’arrêtons pas de grandir, le concept s’exporte aujourd’hui au festival corse Calvi on the Rocks et au We Can Dance en Belgique.
Est-ce que la programmation musicale a évolué en 10 ans ? Si oui, dans quel sens ?
CR : Très franchement, je n’ai jamais voulu et je ne veux pas im- poser un seul style musical aux gens. Nos programmations sont toujours éclectiques, passant de Kavinsky à Busy P, de Matthieu Chedid à Booba. Nous sommes ouverts à tous les styles, c’est l’esprit de la maison ainsi que notre force.
Quels sont les artistes les plus emblématiques de la Villa Schweppes ?
CR : Carl Cox qui a été l’un des premiers à entrer dans l’aventure de la Villa Schweppes. Pedro Winter aka Busy P avec qui nous avons tissé des liens forts au fil des années. Nos rési- dents sont très importants car notre succès est dû en grande partie grâce à eux. Je pense à Greg Boust, Peter Pan du duo Polo & Pan, LeAm et Anja, entre autres.
Peux-tu me citer deux faits marquants ?
CR : L’arrivée de Kanye West à l’improviste à l’une de nos soirées sur la plage pour rejoindre Theophilus London et d’autres amis en 2011, tout le monde est devenu fou.
L’autre scène mémorable s’est produite lors du concert des Wampas en 2012, Jean Dujardin et Albert Dupontel se sont jetés dans la foule pour faire des slams.
Pourquoi cette 10e édition est si singulière ?
CR : En général, je déteste les anniversaire car le temps passe trop vite. Mais là, c’est vraiment différent dans le sens où nous avons réussi à prospérer dans le temps. Ce n’est pas facile de tenir sur le long terme dans ce monde. Et encore mieux, nous avons beaucoup de nouveaux projets notam- ment celui de s’exporter à l’étranger comme en Espagne ou en Italie. L’aventure continue…