Par ses robes aux multiples détails, David Koma, jeune styliste établi à Londres, compte déjà parmi ses fans Rihanna, Beyoncé ou Lady Gaga. Ethnique, lumineuse et futuriste, sa collection printemps 2012 mise sur l’élégance du prêt-à-porter. Portrait d’un fasciné des courbes féminines.


David Koma est l’un de ces créateurs qui a su très tôt la raison de sa présence dans ce monde. À l’aube de ses 15 ans, l’adolescent prodige propose déjà sa toute première collection, trahissant son goût précoce pour la mode. Depuis, le jeunot ne s’est pas fait attendre pour débarquer dans la cour des grands. Pas plus d’une petite décennie plus tard, son style séduit, s’impose et propulse le garçon devenu monsieur sur la scène internationale de la mode. Né en Géorgie, David Koma a grandi à Saint-Pétersbourg où il étudie les Beaux-Arts. En 2003, il intègre la prestigieuse école de Central Saint Martins à Londres, dans laquelle il confirme son attrait pour la mode, ses aptitudes de designer et façonne sa patte unique. À l’issue de sa formation, le bonhomme se dote d’une distinction et décroche le Harrods Design Award, avec sa collection de fin d’études. De son sens aigu de la féminité découlent des collections disponibles d’Istanbul à Hong Kong, en passant par Kiev ou Florence et la reconnaissance de grandes personnalités du show business : parmi les prétendantes aux pièces du génie, Beyoncé, Lady Gaga, Rihanna, Megan Fox, Alicia Keys, Cheryl Cole ou encore Kylie valident son style, contribuant, de par leur large diffusion médiatique, à son succès grandissant. Mais quels sont les ingrédients du phénomène Koma ? S’il puise un brin de son inspiration dans le travail de Geoffrey Beene ou Thierry Mugler, il farfouille aussi dans sa boîte à idées, qui n’est autre que la Tate Modern Gallery de Londres. Par ailleurs, il privilégie l’usage de techniques innovantes et pointues pour proposer une ligne unique à chaque saison. Mais surtout, le créateur voue une fascination dévote aux formes de la femme, qu’il met en valeur au plus haut point dans des matières épousant parfaitement la silhouette. De cette combinaison d’intentions résulte des robes étonnantes, coupées façon 50’s, aux lignes architecturales fortes. Des tenues qui font souvent référence à des parures guerrières, un moyen d’appuyer son idée de la femme puissante et en confiance. Après avoir exploré le thème de l’art d’avant-garde pour sa collection d’hiver, David Koma dévoile une ligne printanière aux nombreux motifs, entre futurisme et ethnicité. D’une excentricité plus contenue que d’habitude, l’orfèvre du prêt-à-porter fait la part belle à la sensualité des formes, donnant à la femme une allure plus élégante que jamais.

www.davidkoma.com


Par Valentine Croughs