La Fashion Week de Paris c’est déjà fini : de nouvelles tendances sont lancées, entre innovation et tradition, la mode touche un public de plus en plus large, plus besoin d’être styliste pour en saisir les codes. La Fashion Week, c’est la nouvelle messe dira-t-on, un grand moment de partage qui s’adresse désormais à tous. Voici notre top 5 des informations à retenir. On pourrait presque croire que vous travaillez dans la mode !

Fast-food et Fashion ?

On connaissait déjà les ensembles Moschino qui avaient détouré le logo MacDonald’s, est venu le temps de voir défiler la marque Vetement avec à la tête Demna Gvasalia dans un lieu assez insolite… MacDonald’s, mais pas n’importe lequel, celui des Champs-Elysées! Tenues utilitaires, vêtements à messages (« I love Paris Hilton », « Ne tirez pas », « I love Paris ») ou encore des logos détourés comme Böse ou Playstation. Un show tout en provocation, qui dénonce la société de consommation, on pouvait même lire sur une chemise, là où se trouve le nom des vendeurs normalement : « capitalism ». Le tout en vendant ces teeshirts à logo griffés oversize à des prix que l’on imagine très élevés. De l’ironie dans l’ironie. Entre fast-food et fast-fashion n’y aurait-il qu’un pas ?

Du romantisme pour une nouvelle masculinité

Louis Vuitton et Dior, les deux marques du portefeuille d’LVMH se sont engagées à nous faire vivre un printemps/été 2020 bucolique, pastel, coloré, romantique et poétique ! Du côté de chez Kim Jones, pour Dior, a retrouvé à l’Institut du monde arabe des combinaisons uniformes dans les teintes pastel, du rose indissociable de la maison, l’iconique saddle bag remis au goût du jour édité cette fois façon banane, bottes transparentes en caoutchouc qui laissent transparaitre les chaussettes… Un show poétique où l’innovation était de mise, tout en évoquant l’héritage de la maison. On remarque : un amas de sac à main sur les tenues car on le sait, les accessoires se vendent particulièrement bien.

 

Chez Virgil Abloh, on a pu assister à une floraison d’idée, bucolique le défilé a eu lieu à La place Dauphine, plus que de la mode, c’est un life style qui s’établie dans ces rues d’habitude si fréquentées de Paris. Collier marguerite, broderies et imprimés fleuris, un show très fleur bleue avec un retour à la nature nécessaire. On a beaucoup aimé ce que certains pourront considérer comme complètement « what the fuck » et ce que l’on pourrait comparer à un déferlement de barda, reste qu’à l’heure où le tiny bag est au centre de toute les préoccupations, Virgil Abloh fait un clin d’œil sincère au cœur de métier de Louis Vuitton : les malles. Désormais désuètes, ces fourre-tout mettent finalement tout le monde d’accord, pour le plus grand bonheur des amateurs d’un Louis Vuitton entre tradition et innovation.

Vous l’aurez compris, on attend donc le prochain printemps avec impatience. Rien n’empêche de porter de la couleur cet été, à la différence de la collection de la marque Ami Paris et on fait de sa vie une large palette de couleur, on est sure qu’il y a même des couleurs que vous ne connaissez pas ! Vous avez déjà entendu parler du jaune chartreuse, du violet héliotrope ou encore du rose pelure d’oignon ?

Tendance up-cycling

Le défilé d’Andrea Crews s’est tenue au Palais de Tokyo, la marque française a présenté sa collection « Momentum » qui se caractérise comme à son habitude, par sa spécialité : le recyclage. Résolument street wear, sport wear les motifs et imprimés parfois tie and dye ou delavés sont eux aussi épris, d’un retour à la nature : des fleurs de partout, qui dépassent des bananes, des sacs que l’on porte comme accessoires… Un show provocant, qui prévoit une mode plus consciente avec des logos ici et là (« M&M’s », « Pemex »…), la jeune griffe dénonce. Enfin un discours en accord avec leurs pratiques. La pièce à retenir ? Un sac en forme de planète qui semble pourrir de l’intérieur mais de laquelle surgissent des fleurs comme pour signifier qu’il y a encore de l’espoir. Andrea Crews bouscule une fois de plus la mode, deuxième industrie la plus polluante derrière le pétrole.

Du sexy !

Ludovic de Saint Sernin (gagnant du prix du label créatif de l’Andam en 2018) avait fait parlé de lui dernièrement notamment pour avoir looké le charmant Steve Lacy sur la cover de son dernier album Apollo XXI ! Au 5èmeétage du centre George Pompidou, on a assisté à la libération du corps de l’homme grâce à sa première collection qui se précipite vers une mode unisexe où la frontière s’efface entre masculin et féminin. Des corps moulés, sensuels qui défilent avec une serviette autour de la taille, à la manière d’un pagne, de la soie, des matières légères qui semblent flotter sur les corps mouillés. Les torses se déshabillent, se déboutonnent. Grands décolleté, corps dénudés… Notre pièce préférée ? Un teeshirt manche longue asymétrique qui laisse transparaitre un morceau de torse… Torride. Comme le dit si bien Ludovic de Saint Sernin : « Sex, love and freedom » !