Une de nos rédactrices mode a eu la chance de se rendre au célèbre festival Primavera à Barcelone ce weekend. Pour tous ceux qui n’ont pas pu s’y rendre, voici ses impressions avec un long week-end de festivités sonores!

Jeudi 29 Mai

La pluie bat son plein, les foules se sont amassées pour une nouvelle édition de Primavera, festival reconnu et crée en 2001, mélangeant rock, electro, soul, bref y’en a pour tous les genres. Le parc del Forum nous acceuille dans la nouvelle ville de Barcelone.

Décor surréaliste et ultra urbain, on est entourés d’un mini sky line de tours transparentes et d’une architecture un peu compliquée, d’un pont non terminé, donc autant y aménager un bar. Tous les spots de musique sont des sponsors. “On se retrouve au point Ray Ban ou Adidas?” Notons la présence de la tente bulle Boiler Room, qui reste fidèle à son poste pour les aficionados de l’électro, au cas il y aurait un peu trop de rock.

Les naïades de Warpaint commencent impeccablement leur show par un live doux et langoureux. S’en suit logiquement notre protégée Canadienne Saint Vincent. Cheveux blonds peroxydés elle investit la scène et nous livre une performance quasi religieuse. Tous les trentenaires et quarantenaires se retrouvent par la suite devant Queens of the stone age. Le choix final se partage entre Moderat et Disclosure à 2 heures du matin. Disclosure is so 2013 qu’on opte pour Moderat, gros buzz Berlinois du moment. Une performance vrombissante et tremblante inlassablement dans les basses, clôt magistralement la première soirée dans le parc del forum.

The Free Fall Band_Primavera als Clubs_02 Dani Canto

Samedi 31 Mai

Troisième soir du festival, après les performances énigmatiques et sombres de Darkside et FKA Twigs de la veille, les têtes d’affiche se bousculent. John Talabot attaque le Boiler Room dès 21 heures avec de la nu disco fraîche et dansante qui rend l’entrée dans la boule dansante tout simplement impossible. Parenthèse enchantée par la suite avec Connan Mockassin, faisant partie du label Phantasy d’Erol Alkan, le chanteur principal se travesti en paysanne sous LSD et susurre des paroles à peine inaudibles, rendant le live transcendantal et vaporeux. S’ensuit le flow de Kendrick Lamar, qui attaque la scène avec fougue et revendication, n’échappant pas à Swimming pool dès la troisième chanson, titre l’ayant rendu célèbre avec ASAP Rocky. Vers minuit deux monstres musicaux, grandement attendus, font leur retour: Mogwai vs Nine inch Nails. Optant pour Nine inch Nails, l’impatience se sent déjà avec la foule amassée en tête de scène bien une heure avant le live. Interprétant une majorité de leur nouvel album la production industrielle, slick et electro s’avère parfaite, intemporelle et infinie. Chroméo investit l’amphithéâtre à 2 heures du matin avec une énergie débordante et bondissante. Grand succès barcelonais, le recyclage des rythmes de Daft Punk mixées avec les secousses rythmiques de Birdy Nam Nam, m’explique ce succès plus espagnol que français.

St Vincent 02 Dani Canto

On termine avec le set de Daniel Avery à 4 heures du matin, parfait pour chlore dignement un marathon musical, aussi bien éclectique que riche en qualité. On n’en reviendra pas déçu, un peu fatigués mais grandement motivés pour l’année prochaine.

Jeanne