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La sélection Modzik pour sonoriser ton weekend.

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MYLES LLOYD – GRAPEVINE

À 27 ans, Myles Lloyd s’impose comme l’une des voix prometteuses du R&B contemporain canadien. Originaire de Montréal, il a découvert très tôt sa vocation musicale : enfant, passionné de sport, il est surtout fasciné par Michael Jackson et les artistes R&B comme Usher ou Omarion, sensibles aux thèmes de l’amour, du romantisme et des blessures du cœur. Ses influences, alliées à une curiosité naturelle pour la scène et la production, ont façonné un univers où émotion et groove coexistent. Après la sortie de son premier album Goodbye en 2019, mêlant hip-hop et R&B, Lloyd a rapidement cumulé plusieurs millions d’écoutes en streaming, confirmant que la musique était sa véritable vocation. Il attire l’attention internationale avec des titres comme Drive Me Crazy soutenu par le groupe de K-pop ENHYPEN et classé dans le Top 200 sud-coréen. Ses prestations à Lollapalooza Berlin et au festival Sol Blume (USA) ont consolidé sa réputation de performer sensible et charismatique. Ce succès précoce lui a permis de poursuivre une carrière centrée sur l’authenticité et la sensibilité, tout en explorant des productions plus modernes et texturées. Grapevine, extrait de son prochain album I’m Still Thinking (sortie le 21 novembre 2025), illustre parfaitement sa signature : un tempo hypnotique qui révèle profondeur émotionnelle et vulnérabilité. La production épurée et les basses profondes du Roland TR 808 laissent respirer le falsetto de Lloyd, tandis que le clip noir et blanc granuleux de Dan LeMoyne capture cette tension entre assurance décontractée et fragilité sous-jacente. Thématiquement, Grapevine explore les rumeurs, les jugements et le bruit du monde extérieur, tout en affirmant la nécessité de rester fidèle à soi-même. L’album dans son ensemble s’annonce profondément personnel, abordant anxiété, amour, deuil et tourments de l’esprit. Lloyd transforme ses expériences personnelles et ses influences musicales en un R&B contemporain capable de toucher autant par le rythme que par la sincérité, mêlant vulnérabilité et sophistication. Avec Grapevine, Myles Lloyd confirme sa capacité à créer une musique qui raconte une histoire et fait vibrer l’émotion, tout en affirmant sa place comme un artiste à la fois réfléchi et irrésistiblement attachant, maître du mélange entre groove et sensibilité personnelle. (LFC)

Grapevine est disponible via LS/Myles Lloyd.

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THÉODORA – MASOKO NA MABELE

Difficile d’ignorer l’ascension fulgurante de Théodora. Révélée avec KONGOLESE SOUS BBL, omniprésent sur les plateformes, Théodora s’impose sur la scène musicale française grâce au succès de MEGA BBL, successeur du déjà platine BAD BOY LOVESTORY. Active depuis 2022 avec Le Paradis se trouve dans le 93, l’année 2025 marque un tournant majeur pour la jeune artiste. Ses collaborations se multiplient : Luidji, Guy2Bezbar, Juliette Armanet, ou encore Disiz sur Melodrama. Infatigable, elle rayonne dans tous les événements clés : les Flammes, où elle performe DO U WANNA et décroche le prix de La Révélation féminine de l’année, le GP Explorer où elle dévoile Dit-moi je t’aime, ainsi que de nombreux festivals parisiens. Sa tournée triomphe : tous les Zénith sont complets, dont quatre dates Sold Out à Paris, une première. Accompagnée par son frère Jeez Suave, Théodora crée une musique hybride mêlant hip-hop, afrobeats, bouyon et hyperpop. Son identité sonore, nourrie par ses origines congolaises, oscille entre introspection, engagement et légèreté. Aux Flammes, elle affirmait : « Ce projet, c’est pour les enfants de la diaspora, pour notre musique noire […] pour toutes les filles noires un peu bizarres ». Son identité visuelle forte contribue à son unicité : chaque apparition offre un look marquant. On la retrouve dans des clips ambitieux comme Fashion Designa, entre références artistiques, décors surréalistes et hommage culturel. Avec Masoko Na Mabele en feat. avec Thisizlondon, réalisé par Léa Esmaili, elle clôt visuellement son album dans un univers inspiré des animations 90–2000, aux couleurs vives et formes hypnotiques, parfaitement accordé à l’énergie entraînante du morceau. (ML)

Masoko Na Mabele est disponible via BOSS LADY.

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NECTAR WOODE – STICK FIGHT

Aujourd’hui, Nectar Woode dévoile son nouveau single Stick Fight et signe la fin d’une année charnière. Tout juste sortie de son concert à guichets fermés des 700 places du Village Underground à Londres et sur le point d’accompagner Joy Crookes en tournée, la Britannico-ghanéenne livre ici un morceau qui prouve qu’elle avance avec assurance, cœur et groove. Et comme si cela ne suffisait pas, elle foulera bientôt la scène du Royal Albert Hall, invitée du Streets of London’s Starry Night Charity Concert aux côtés de Matt Berninger et Bastille, le 10 décembre 2025. Produit et écrit lors d’une retraite d’écriture dans le Suffolk avec Dom Valentino et Jay Flew, Stick Fight marque un retour à la source et à la spontanéité. Valentino, compagnon des débuts, retrouve ici sa pleine liberté créative : « Dom vient de la scène hip-hop et R&B, et il fait pas mal de musique électronique. En studio, il expérimente beaucoup avec des samples et s’enflamme sur les percussions. Il se lâche complètement », nous confiait-elle. Cette alchimie donne naissance à un son plus affirmé, plus libre. Le titre s’ouvre sur un gimmick de guitare à la Vampire Weekend, avant de se déployer dans des textures aériennes rappelant MRCY. Un groove hybride, lumineux, qui semble relier Londres et Accra. « Stick Fight est une chanson joyeuse et pleine d’énergie qui parle de notre voix intérieure et de la façon dont les discours négatifs peuvent nous faire perdre de vue ce qui compte vraiment : être bons avec nous-mêmes », explique Nectar. « C’est un récit personnel sur les pensées excessives et les batailles souvent inutiles que nous menons dans nos propres esprits ; je voulais montrer comment on peut les faire taire assez facilement et j’espère que vous chanterez, danserez et vous laisserez aller sur ce morceau ». Derrière le tempo, il y a cette chaleur presque charnelle, cette manière qu’a Nectar Woode de faire du bien sans jamais forcer le message. Stick Fight parle de combat intérieur, mais c’est une lutte joyeuse, un bras de fer avec soi-même où le groove l’emporte sur la gravité. La solaire Nectar Woode nous touche une nouvelle fois. Elle avance, sereine et rayonnante. Une nouvelle étape dans une année 2025 exceptionnelle pour l’artiste, marquée par la sortie de son troisième EP It’s Like I Never Left, sorti cet été et une série de festivals prestigieux de Glastonbury à Jazz à Vienne, en passant par Sakifo, The Great Escape et Eurosonic. Avec Stick Fight, Nectar Woode signe une pop à la fois personnelle et libératrice. Le genre de chanson qui rappelle que la douceur envers soi-même peut, elle aussi, avoir du rythme. (LFC)

Stick Fight est disponible via Nectar Woode/Since93/EPIC/Sony Music. En concert à Paris (Pleyel) le 2 décembre 2025.

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WALLETTE – LISTEN TO THE MUSIC

Les premières notes surgissent comme le début d’une comptine, puis se transforment en gospel, avec juste la voix de WALLETTE, habitée et sensuelle. Quelques secondes plus tard, le groove s’allume. Le morceau bascule alors vers une énergie disco-funk, à mille lieues du vernis 80’s de la version originale signée Judy Carter. WALLETTE transforme Listen to the Music en un voyage quelque part entre soul spirituelle et pop urbaine. Enregistrée à Miraval Studios avec Damien Quintard à la production et Augustin Charnet aux claviers et guitares, cette relecture sonne comme une session captée dans l’instant. L’approche organique rend le titre intensément présent, un groove élégant, sans excès, où la voix se fond dans le rythme. « WALLETTE dégage une aura rare, une énergie qu’on ne peut pas fabriquer », confie Quintard. « Tout est là, naturellement ». Cette sincérité est au cœur de tout ce que fait WALLETTE. De ses débuts avec Trusting The Process à son plus récent Keep On Loving You, la chanteuse trace un chemin libre, toujours à la frontière entre émotion et modernité. Née du #RabanneRemix Challenge, cette version rend hommage à l’audace du label Paco Rabanne Design, pionnier dans les années 80 de la rencontre entre mode, culture afro et funk parisien. Quarante ans plus tard, WALLETTE prolonge cette liberté d’esprit avec modernité et grâce, célébrant à la fois le mouvement, la liberté et le corps. Listen to the Music n’est plus ici un simple refrain disco : dans la voix de WALLETTE, c’est une invitation à se reconnecter au rythme, au sentiment, à tout ce qui rend la musique essentielle. (LFC)

Listen To The Music est disponible via Rabanne/Miraval Studios.

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ROBYN – DOPAMINE

Il y a des artistes qui traversent les années comme si le temps n’avait aucune prise sur leur créativité. Robyn en fait indéniablement partie. Avec son nouveau single Dopamine, elle nous rappelle qu’après plus de deux décennies de carrière, elle reste une figure incontournable de la pop et de l’électro, capable de surprendre, d’émouvoir et de faire danser à la fois. Pour ceux qui découvriraient son univers, Robyn, de son vrai nom Robin Miriam Carlsson, est une chanteuse suédoise originaire de Stockholm, révélée à la fin des années 1990 avec le tube Show Me Love. Depuis, elle a imposé un style unique : un mélange de synth-pop solaire, de rythmes électroniques et de textes qui parlent de désir, de solitude et de résilience. Avec des albums marquants comme Robyn (2005) et la trilogie Body Talk (2010), elle a redéfini la pop moderne, gagnant le respect des critiques et une base de fans fidèles à travers le monde. Après la sortie de Honey en 2018, Robyn n’a pas cessé de créer, même si elle a été plus discrète côté albums solo. Elle a exploré de nouvelles collaborations, travaillant avec des artistes comme Kindness, Charli XCX et Yung Lean, et a multiplié les remixes et projets spéciaux. Cette période a montré que son inventivité ne faiblissait pas. Dopamine s’inscrit dans cette continuité. Le morceau pulse, électrise, avec ses synthés et ses beats percutants. Mais au-delà de la production impeccable, c’est la voix de Robyn, sensuelle, qui capte l’attention, oscillant entre fragilité et assurance. Même après sept ans d’absence discographique, elle prouve qu’elle sait mêler instinct pop et sophistication électronique. Le clip, éclatant et rythmé, renforce ce sentiment : Robyn affirme une nouvelle fois son style unique et sa maîtrise de la pop électro. Dopamine est un rappel qu’elle conserve son art unique de la pop moderne. Avec ce single, Robyn confirme une fois de plus que le temps n’altère pas le talent : elle reste une artiste incroyablement vivante. (LFC)

Dopamine est disponible via Konichiwa Records/Young/XL Recordings.

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SKIP THE USE – WE ARE GOOD

Le groupe de rock originaire du Nord de la France signe son grand retour, après deux ans d’absence, avec les singles WE ARE GOOD et DISTORTER, qui donnent le ton de son prochain album, prévue pour février 2026. Skip the Use ouvre un nouveau chapitre de son histoire musicale, trois ans après Human Disorder, son précédent album. Dès les premières notes, on reconnaît inévitablement la voix si particulière de Mat Bastard, portée par une énergie communicative qui fait toute leur marque de fabrique : des guitares saturées, une basse qui gronde et un refrain fédérateur. Le morceau mise sur une efficacité immédiate et une volonté de revenir à l’essence du groupe, un style musical rock teinté d’une production moderne. « No left behind, nothing to lose […] My generation is a fool » : les paroles oscillent entre rage contenue et lâcher prise totale, une dimension cathartique inhérente au morceau, intensifiée par le clip. On y voit les membres du groupe détalant entre des gratte-ciel massifs, rappelant l’univers brut de The Blaze et les décors vertigineux de Stress (Justice). On reste scotché aux visuels, aux couleurs, sans décrocher ! Le clip symbolise la réunion et dépeint une déviance qui finalement devient collective, à l’image du titre de la chanson. WE ARE GOOD s’apparente alors à un cri d’affirmation et d’auto-conviction, sincère et énergique, signant le retour du groupe et d’un album annonciateur. (AC)

WE ARE GOOD est disponible via Polydor/Universal Music Group.

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FREAK SLUG – MISS JUNE

Depuis Manchester, Xenya Genovese, alias Freak Slug, trace un chemin singulier dans l’indie-rock britannique. Avec son dernier EP Loose Tooth and a Short Skirt, elle confirme son statut d’artiste inventive, où le grunge rencontre l’indie-pop. Avant de se consacrer à la musique, Xenya vivait à Barcelone et peignait, influencée par Tapiés et Rose Wylie, un goût pour la texture et la spontanéité qui transparaît dans son rock ébouriffé. Après le tube viral Radio (plus de 25 millions d’écoutes sur Spotify) et les titres Friday et Care, son premier album Freak Slug a marqué un tournant dans sa carrière, posant les bases d’un univers reconnaissable : mélodies addictives, textes intimes et énergie.  Le single Miss June se détache comme le morceau central de l’EP. Le titre est rapidement devenu un incontournable des concerts, évoquant les tiraillements de l’attirance amoureuse à travers une palette sonore qui rend hommage aux grands groupes de Manchester, de Joy Division aux The Smiths. La voix de Genovese, fragile et déterminée, navigue entre douceur et colère sourde, capturant les paradoxes d’une relation et la complexité de l’intimité. Comme elle l’explique : « J’aime expérimenter l’écriture avec le soleil et la lune. Le soleil est une énergie vive, tandis que la lune apporte l’obscurité ; dès qu’elle se lève, l’ombre de soi-même refait surface ». Avec plus de 52 millions de streams cumulés, des tournées au Royaume-Uni et aux États-Unis, et des passages remarqués au SXSW Austin ou sur KEXP, Freak Slug a consolidé sa place sur la scène alternative. Son énergie sur scène et en studio en fait une référence pour les amateurs d’indie culte, de punk féminin et de sonorités hybrides. Loose Tooth and a Short Skirt est une expérience intense, émotive et musicalement riche. Freak Slug y explore les zones les plus sincères de son identité, oscillant entre fragilité et force, dans un EP qui reste fidèle à ses racines tout en ouvrant une nouvelle ère artistique. Freak Slug nous offre un voyage surréaliste et chargé d’émotion, à l’image d’une artiste qui ne cesse de rêver plus grand. (LFC)

Miss June est disponible via Future Classic.

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MARLON MAGNÉE – NUAGE GRIS

Coup de théâtre. Alors que le groupe La Femme s’offrira son premier Accor Arena le 26 novembre, Marlon Magnée sort un single solo intitulé Nuage Gris. Co-réalisé avec Renaud Letang (Chilly Gonzales, Manu Chao, Philippe Katerine…). Ainsi, il entame une carrière solo après 15 ans fructueux aux côtés de Sacha Got (autre membre fondateur du groupe). Ce premier morceau du chanteur biarrot prend les traits d’un rock rapide et enjoué, surplombé d’une voix narrative reconnaissable à mille lieux. Si cela doit être redondant que d’être à nouveau rapprocher de La Femme, la signature vocale de Marlon nous rappelle inévitablement les morceaux cultes du groupe, à l’image d’Antitaxi où se perpétuent ce même rythme effréné et cet influence rockabilly. Nuage Gris se dote d’une espèce de punk léger, d’une énergie pop et colorée, marqué par des sonorités de synthés 80’s. Le tout dégage une dimension nerveuse mais résolument optimiste, qui relativise le blues du quotidien en invitant à s’extirper des nuages qui viennent assombrir nos journées sans jamais les engloutir. Cette ritournelle est prolongée par un clip qui colle à l’esthétique du morceau : décors rétro, pastel et légèrement absurdes, où le protagoniste revêt le costume d’un rockeur caricatural, aux allures d’Elvis. Un visuel simple mais efficace, qui installe son projet solo et sa désinvolture. Nuage Gris de Marlon Magnée s’impose alors comme une entrée en matière qui témoigne de ses angoisses, relayée par une vigueur pop qui couronne le tout. Tout de même, on persiste à se questionner : qu’en deviendra-t-il de cette signature, si reconnaissable sous le blason de La Femme, et comment cette patte se muera-t-elle en solo ? La réponse à nos questions ne saurait tarder…

Nuage gris est disponible via Disque Pointu. En tournée à partir de mars 2026 et à Paris (Supersonic Records) le 26 mars 2026.

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HEROE – HEUREUX

On entre dans Failles comme on entre dans un souvenir. Tout semble flottant. C’est le premier EP en français de Heroe, alias Mehdi Nacer, ce Franco-Marocain de Normandie qui a passé des années à chanter en anglais avant d’oser se dire autrement. Mehdi a une vingtaine de singles en anglais et deux EPs à son actif. Et cet « autrement » lui va à merveille. Car ces Failles sont celles d’un artiste qui assume ses fissures et ses détours. Après avoir traversé les années 2010 avec une pop éthérée et anglophone (Prom Night en 2017, Leaving avec Rxseboy, Live, Love, Leave), Heroe tourne la page pour se rapprocher de lui-même. « Je voulais que les gens me comprennent », dit-il simplement. Ses premiers titres reposaient sur une guitare omniprésente, mais Heroe privilégie désormais le piano et les claviers, créant un son plus dépouillé et aérien, parfaitement adapté à ses chansons en français. Sur cet EP produit aux côtés d’Arthur Lacroix et Marc Le Goff (Duchess/Sony), les chansons respirent le calme et la sincérité à la croisée de Patrick Watson et de Bon Iver. Fragile ouvre la voie, le formidable Essayer désarme par sa pudeur, Dans tes yeux regarde l’autre droit dans l’âme, Sensible mêle français et arabe dans un geste universel. À travers ces morceaux, Heroe explore le vertige de la vulnérabilité. Et puis, il y a Heureux, le dernier extrait de l’EP « On sera heureux, mais peut-être pas comme on le croit », chante-il, comme une vérité apprise. Le morceau s’installe sur un piano simple. La vidéo, d’un minimalisme désarmant, un couple de dos, sur la plage, presque immobile, dit tout sans le dire : la tendresse, la communion et la distance, la douceur de l’instant. Failles est un EP où Heroe explore de nouvelles nuances tout en restant fidèle à ses origines et à son univers. Entre pop intimiste et sensibilité narrative, il propose une musique qui touche par sa sincérité et sa capacité à traduire la fragilité en beauté.

Heureux est disponible via Duchess Production/Sony Music.

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