“Pas un magasin, pas une rue, pas une radio qui ne diffusent de l’Amapiano”, résume Shiba Melissa Mazaza, journaliste musique qui réside en Afrique du Sud. L’Ampiano semble connaître le même succès que l’Afrobeats et arrive à s’imposer aussi bien sur les plateformes de streaming que sur le dance floor

 


D’où vient ce genre musical? À l’oreille, c’est comment?

L’Amapiano est né il y a une dizaine d’années dans la banlieue (appelée aussi “township”) de Johannesburg et de Pretoria.

C’est facilement reconnaissable : des rythmiques saccadées et à contre-temps, donnant envie de bouger son corps, des sons vifs et en boucle, proches du synthé ou du saxo et un kick apportant la touche africaine : la log drum.

 

 

“Ce mouvement est arrivé juste après le renouveau de l’Afrobeat, après les succès de Burna Boy et de Wizkid. C’était hyperfrais, nouveau et ça venait d’Afrique. » (Nadim Makhlouf, l’organisateur du premier festival français consacré aux nouvelles scènes africaines, Pépéléfest, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) ).

 

Des danses virales sur TikTok et un lifestyle.

Si vous tapez #amapiano sur TikTok, vous retrouverez pas moins de 3 milliards de contenus. Ce sont des vidéos qui cartonnent car elles sont ludiques et fun. On y retrouve de tout : des pas simples comme plus compliqués, en groupe ou en solo.

 

 

Tout comme le Reggae, l’Amapiano est vu comme un lifestyle, un moment où on peut décompresser, oublier ses problèmes en dansant et aussi en enfilant ses plus beaux vêtements. Dans un document réalisé par BCC Afrique, Daliwonga, une star de l’Amapiano, raconte comment les soirées d’Amapiano se passent. 

“Nous parlons pas uniquement de musique. C’est un style de vie maintenant. Nous savons que du lundi au mercredi, nous nous reposons. Mais après, le week-end on commence”. Daliwonga, chanteur reconnu.

 

 

Les femmes largement présentes dans ce milieu.

Parmi les artistes masculins, il y a Daliwonga, le chanteur originaire d’Afrique du Sud et le plus connu dans son milieu, Asake qui a récemment sorti Amapiano. Côté français, Youssoupha a aussi sorti un son.

Mais les femmes sont bien représentées. Il y a DBN Congo, une DJ congolaise.

 

 

Et aussi Tyla, appelée la princesse de l’Amapiano, qui est actuellement avec les plus grands : Chris Brown,  Ayra Starr. Retrouvez son article sur Modzik ici.

 

 

Retrouvez des artistes d’Amapiano et d’Afrobeat en live lors de la 2ème édition du Pépélé Festival, qui aura lieu du 30 juin au 2 juillet à Aubervillers. Le premier festival français consacré aux musiques actuelles africaines.

 

 Texte / Maeva Laruelle