C’est la dernière lubie des modeurs en quête d’avant-gardisme. Finis les tops griffés pour de vrai, l’heure est à la contrefaçon.

Attention, pas n’importe laquelle. Pas la copie conforme qui se vend sous les manteaux aux puces de Clignancourt, donnant l’impression à des gamins en mal d’identité de se la jouer 50 Cent. Non, on ne parle pas de la contremarque qui fait son beurre sur le dos de la misère. Le sujet d’aujourd’hui concerne plutôt les Che Guevarra des clubs VIP de Beverly Hills ou les Trotski des salons cossus parisiens.

L’idée fait fureur depuis quelques mois, en témoigne le haut « Ballinciaga » portée par Shiona Turini à la Fashion Week 2012 de Londres, rédactrice beauté du CR Fashion Book. Et là, on se dit que quelque chose cloche. Si on s’était plus ou moins habitué au culte beatnik du vêtement « underground » (cf. jeans volontairement troués, t-shirt grunges etc…) il faut dire que ce nouveau phénomène de schizophrénie sociale nous inquiète au plus haut point.  Tourner en dérision le culte de la marque aurait pu relever de l’expérience philosophique. Mais lorsque le haut en question avoisine les 70 euros, c’est toute la logique contestatrice qui tombe à l’eau.

Oubliez l’idée d’acheter un t-shirt « Channel ». Puisque vous en avez les moyens, courrez plutôt chez les petits créateurs qui pullulent au fond de leurs ateliers (avant qu’ils ne soient plagiés à leur tour).

MC