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Le réseau social de l’instantané ne finit plus de créer des filtres incongrus. Après quelques filtres et replays payants, Snapchat est passé à la vitesse supérieure. Chaque jour est désormais propice à la création d’un nouveau filtre aussi malaisant – si ce n’est plus – que le précédent.

Il y a le chien haletant (tendancieux aux yeux des plus machistes lorsque le sexe féminin l’utilise), le faceswap, les yeux exorbités, le lapin, le visage sans nez, les évènements comme Coachella (oui oh, on a tous été envahis par la couronne à fleurs x les yeux gris le mois dernier, avouez) ou la mort de Prince (pour le coup, la purple rain n’était pas au sens figuré).

Mais voilà, comme tout effet tendance c’est devenu addictif. On a atteint une autre dimension du selfie à cause (non, pas « grâce ») de ces filtres déformants. Que nenni du joli autoportrait, le ridicule est aujourd’hui prétexte à créer des situations gênantes.

Jusque-là la pire en date reste le faceswap, où l’on s’échange les faciès. Dans la même optique, Snapchat trouve le moyen d’aller plus loin en réalisant le fantasme de plus d’un : avoir le visage d’une personnalité connue. À vouloir être sur-productif, le réseau social s’est pris les pieds dans la toile. En effet, rappelez-vous du filtre Bob Marley sorti pour la journée du 420 aux Etats-Unis. C’est moins drôle soudainement, non ? Parce l’amalgame cannabis-reggae et le blackface 2.0, ça fait beaucoup.

Au final, cette surexposition de soi n’est qu’un paradoxe où chacun devient le fantôme de lui-même.


Crédit : “Just Snapchat It” par Gentside.com