Dimanche aprem, lendemain de soirée, je loose sur Facebook quand soudain je l’aperçois. Cette photo de profil retouchée et accompagnée d’une citation niaise à souhait ou d’un pavé narrant les difficultés de la vie. Introspection lyrique façon Louise Labé d’un nouveau genre.

Convaincue d’avoir vécue une histoire complexe et ô combien profonde, il est nécessaire pour cette fille d’en toucher un mot à sa “communauté” Facebook. Entre les commentaires “cè tro bo ske tu di”, “courage ma belle” ou encore “trop d’sentiments” (coucou Nabilla), on comprend à quel point la personne a vécu une expérience déchirante. Ça me fait penser à mon histoire impossible avec Thomas en CE1, quand j’ai compris qu’il préférait jouer aux billes plutôt qu’aux pogs, nos chemins ont dû se séparer. Si j’avais eu Facebook à cette époque j’aurais pu, moi aussi, agrémenter ma profil picture d’une petite citation philosophique ou poétique pompée sur Evène.fr.

Sérieux, si vous avez envie de parler de vos problèmes aller prendre un verre avec vos potes ou prenez rendez-vous chez un psy, mais Facebook n’est pas un exutoire. Et puis pour les mélancoliques du dimanche, au lieu de sortir une citation du dernier livre de Musso, de votre film fétiche « l’amour dure 3 ans », ou encore d’un groupe à la mode – One Direction -, la littérature française regorge assez de génies torturés et talentueux pour paraître un minimum crédible, ou du moins cultivé.

Evidemment, on évitera le fameux « J’aimerais être un poignard pour faire couler ton sang comme tu as fais couler mes larmes » choppé sur 3615 BROKENHEART.

MC