Vendredi soir, les Palma Violets se produisaient à la Flèche d’Or à Paris. Les quatre adolescents londoniens étaient particulièrement attendus dans l’Hexagone, où leur album 180 a été plus timidement accueilli qu’outre-manche. Leur garage rock brut et direct n’a pas laissé indifférent un public surexcité.

 « Meilleur groupe de rock 2013 » selon le NME, «le chaînon manquant entre Clash et Smiths, Libertines et Wu Lyf » à en croire les Inrockuptibles. Le palmarès est déjà impressionnant pour ceux qui partageront l’affiche des Rolling Stones au Hyde park cet été. Ils n’ont pourtant pas plus que la vingtaine et c’est peut être là la clé de leur succès. Entre insolence, énergie débordante et agressivité contagieuse, les Palma Violets nous ont rappelé, osons la comparaison, la fougue des Clash et la nonchalance de Pete Doherty. Mention spéciale au bassiste et co-frontman Chili Alexander Jesson, déchaîné tout au long du concert, obligeant le régisseur à intervenir deux fois par titre pour réparer les dégâts causé par son joyeux protégé. Alors bien sûr, niveau arrangements et prouesses techniques, c’était un peu le désert. Mais on s’en fout. Car les Palma Violets nous ont séduits par leur panache, leur punk attitude et leurs refrains accrocheurs.

Fluorescent adolescent

Le succès pouvait d’ailleurs se mesurer à l’intensité du pogo continu des premiers rangs. Les Palma Violets et leur lot de fans adolescents, ça donne une ambiance contrastée entre surboum et terrain de guerre. Après les traditionnels slams, cris primaires et mains tendues vers les artistes, on eu le droit à une invasion totale de la scène. L’élan « punk à chien » qui a traversé la colonie de lycéens à moustache naissante a même failli nous gâcher la soirée puisque le quatuor, à la fois ravi et dépassé par les événements, a eu du mal à gérer la situation. Les Palma Violets ont ainsi disparu en catimini dans un joyeux brouhaha inachevé. Un final en demi-teinte qui a pu laisser sur leur faim les plus de seize ans restés dans la fosse. Impressionné, on retiendra principalement la joie communicative du nouveau phénomène anglais qui reviendra en juin au Trabendo pour notre plus grand plaisir. D’ici là, les londoniens continueront de faire parler d’eux, tant leur prestation scénique épate.  Oi !

Par Max Beucher
Photo: Solita Durin