Modzik

Son album “La Vague” sort aujourd’hui et il est promis à un bel avenir. Yseult, 20 printemps à la voix d’or est une ancienne candidate de télé-crochet. C’est loin de cet univers qu’elle revient avec son opus façonné à sa manière. C’est en seulement 15 jours qu’est née “La Vague”. Un album frais aux textes réfléchis et poignants, reflétant à la perfection la génération dans laquelle vit la jeune artiste. En résumé une vague de fraicheur qu’on a hâte de découvrir sur scène. Rencontre.

Modzik : Tu sors de la Nouvelle Star, comment se sont enchainées les choses après ta sortie ?

Yseult : Juste après mon élimination on m’a proposé en coulisses de signer un contrat avec Polydor. Moi je pensais que j’allais retourner en cours, c’était cool de pouvoir s’exprimer. On m’a présenté Da Silva, c’était énorme de pouvoir faire un album avec ce grand monsieur et son acolyte. On a rigolé comme jamais pendant deux semaines, on avait rien et il a fallu tout créer de A à Z. Je ne voulais pas être interprète, on a tout écrit ensemble. De toute façon on avait pas le choix.

Modzik : Tu vis comment le cliché de l’ex candidate de la télé-crochet ?

Yseult : Personnellement je le vis bien, j’ai réussi à effacer un peu ce côté là. Les gens me connaissent plus par ma musique. Surtout après ma sortie de l’émission je le vois sur les réseaux sociaux c’est impressionnant !

Modzik : “La Vague” a été réalisée en deux semaines ! Tu as pensé à quoi en l’enregistrant ?

Yseult : Déjà à la base je ne suis pas du tout le stéréotype de la meuf de la pop. Je suis black, grosse, avec des tresses et finalement je me suis rendue compte que beaucoup de gens s’identifiaient à moi, à mes défauts et s’y retrouvent. Personne n’est parfait, je suis enrobée comme beaucoup en France, du coup je me sens un peu porte-parole de ces gens un peu oubliés et qui se sentent toujours à changer de personnalités pour essayer de se faire aimer. Je suis une sorte de spécimen.

Modzik : Le titre qui t’as le plus marqué dans cet opus ?

Yseult : “Pour L’impossible”, j’adore ce titre. (Yseult commence à chanter …) Elle est juste énorme cette musique. J’adore tout simplement la nonchalance du titre.

Modzik : Ton prochain live c’est quand ?

Yseult : Bientôt j’espère ! Je suis déjà en train de caler quelques dates pour des festivals cet été et des premières parties. Je fais beaucoup de sessions radio pour travailler mon personnage sur scène et rencontrer le public. J’espère très prochainement.

Modzik : Tu as déjà tourné 3 clips avant même la sortie de ton album comment ça se fait ?

Yseult : Un pote m’a proposé de faire des vidéos pour l’EP. Il travaille dans la mode et c’était plus en mode délire. Puis je me suis dit pourquoi pas faire des vidéos lyrics (sous-titrées). On a commencé avec Bye Bye Bye et Polydor a adoré. C’était marrant, entre potes et sans prises de tête.

Modzik : Tu es très présente sur les réseaux sociaux ?

Yseult : Oui j’ai du mal à juste faire ma promo sur les réseaux en mode “les amours rappelez-vous mon album sort demain” je ne peux pas faire ça, ce n’est pas intéressant. Rien que le mot “fans” je n’aime pas, c’est frustrant. Et puis il y a même pas un an j’étais comme eux, j’allais sur des pages Facebook, Beyoncé elle ne me répondait pas ! (rires) et je suis contente de pouvoir aller sur mon Facebook et de répondre à tous les commentaires. Ils consomment ma musique et c’est ce qui m’importe. Mais malheureusement je ne suis pas U2, il faut que je vive et que j’achète des pommes (rires) !

Modzik : Ce qui te fait le plus peur en tant qu’artiste ?

Yseult : La solitude. Je sais ce que c’est, je l’ai vécue. Je dis souvent : on est souvent seul dans le succès mais aussi dans le flop. Si l’album ne marche pas ce n’est pas à cause de la maison, c’est la faute de l’artiste. Après je suis très entourée par des amis proches, toujours les mêmes et je garde la tête froide. Puis je ne me considère pas comme Yseult l’artiste, je parle comme dans la vie de tous les jours.

Modzik : Ton style mode est élaboré de quoi t’inspires-tu ?

Yseult : J’aime les pièces colorées, épurées. Je suis assez conceptuelle dans ce que j’entreprends. J’aime être un peu dans le délire arty, froid et frontal. Je suis une sorte d’ovni même dans mon style.

L’album d’Yseult sort aujourd’hui dans les bacs, un opus à se procurer d’urgence tant les musiques sont mélodieuses, envoûtantes avec des textes qui parlent. Mention spéciale aux titres Pour L’impossible et Le Plus Beaux des Astres qui tournent en boucle dans la rédaction ! Merci à Polydor et surtout à Yseult pour sa bonne humeur !

Propos recueillis par Sébastien Doze