On a vu débarquer Marina ‘et ses diamants’, son premier album « The family Jewels » sous le bras, juste un an après Florence ‘et sa machine’. Mais alors que Florence est une londonienne, Marina est galloise avec des origines grecques ! Marina a montré dès son premier disque un talent vocal particulier et mêlé avec brio l’indie pop et la new wave, sans oublier une écriture bien particulière. notamment sur l’un de ses morceaux phares « I’m not a robot ». Après un disque plus électro un peu en demi-teinte en 2012 où elle a créé le personnage d’Electra Heart à la chevelure blonde, elle revient cette année avec un troisième album qui reprend l’univers de la chanteuse au style un peu fantasque : « Froot » contient son lot de tubes comme les balades touchantes « Happy » et « Immortal » ou les ritournelles pop addictives « Froot », « Savages » ou « I’m a Ruin ». C’est à la faveur de son grand retour sur scène à Paris qu’on a rencontré Marina juste avant qu’elle n’enflamme la scène du Trianon devant un parterre de fans littéralement conquis. Un show touchant avec une belle communion du public, mais sans fioritures, ni même de rappel, au grand dam de l’assistance un peu déçue, surtout après 5 longues années d’absences à Paris ! Mais retour sur Marina et quelques indiscrétions d’avant concert :

Es-tu heureuse aujourd’hui comme la chanson qui ouvre l’album le laisse supposer ?
Oui je suis assez heureuse j’avoue mais c’est quelque chose de personnel mais du coup je profite de ma carrière : me produire devant le public est devenu un vrai plaisir ! Je pense que cela se sent aussi sur mon album. Avec des hauts et des bas bien sûr !! A la base j’avais persuadée qu’être un peu dépressive faisait partie de ma personnalité mais j’étais été assez choquée quand je me suis rendue que je pouvais aussi être heureuse !

Ou es passée ton alter-ego Electra Heart?
Je m’en suis débarrassée à coup de somnifères (rires) !

Comment as-tu travaillé sur ton dernier album?
Sur Electra Heart, je voulais faire un disque de pop moderne alors j’ai travaillé avec pleins de producteurs mais c’était different d’écrire sur une base musicale déjà prête. C’était assez complexe. Avec Froot je suis revenue à une formule plus naturelle : j’écrivais des chansons en ajoutant un musique en cours de route sur des démos façon GarageBand. Ensuite on retravaillait tout cela avec un groupe. C’était beaucoup plus organique et cela combine un peu le meilleur de chaque monde en quelque sorte.

Tu écris seule?
C’est quelque chose de personnel pour moi. Je n’écris pas parce que j’aime écrire mais parce que j’ai quelque chose à dire. De fait je ne pense que je pourrais collaborer ou écrire avec ou pour un autre artiste.

Tu as eu la chance d’avoir de fabuleux musiciens sur ton disque…
Oui mon producteur David Kooten connaissait Jason Cooper de The Cure qui a aimé les chansons et a bien voulu faire toutes les percussions sur l’album ! Sans oublier les membre d’Everything Everything !

Quelle est la meilleure leçon que tu aies apprise depuis tes débuts?
C’est tout simple mais coté créatif, ton instinct est toujours bon. Mais parfois ton équipe te dit autre chose mais il faut savoir s’écouter soi-même.

Quelle est la pire?
Que tout est éphémère et fragile. Que les gens (ou les médias) peuvent t’aimer très fort toi et ta musique et t’oublie ou passer à un autre artiste. Il faut l’accepter. Ce n’est pas facile mais c’est comme cela.

Quel est ton meilleur moment de cette tournée?
J’ai un soirée très incroyable à Amsterdam au Melkweg ! C’était électrique !

Quels sont les artistes que tu suis toujours?
Björk, Saint Vincent, PJ Harvey, Kate Bush. Ce sont des pionnières.

Et coté lifestyle, on voudrait en savoir plus sur la Marina de tous les jours :

La première chose que tu fais le matin?
Prendre un café

Ta fleur préférée?
La jacinthe des bois

Ton festival d’été préféré?
Le Pukkelpop en Belgique

Quelle boisson demandes-tu au bar?
Vodka, soda et cranberry

Ton animal?
J’avais un chatte mais elle est morte il y a peu : elle s’appelait Florence.

Ton talent secret?
Je peux tirer visage comme s’il y avait des fils invisibles (oui c’est vrai elle vient juste de montrer c’est assez fou!)

Quelque chose que tu as toujours dans ton sac?
Du Carmex !

Quelle est la question que tu détestes?
As-tu de la synesthésie ?

Ton lieu de vacances préférées?
Les îles grecques mais plus simplement tout lieu très naturel, loin de la ville.

Quel est le mot que tu utilises le plus?
Incroyable !

Quelle est la chanson que tu aimerais avoir écrite?
Moonlight Shadow de Mike Oldfield

Ton mot préféré ?
un mot grec : Sabuka (quelqu’un qui se la joue)

Le mot que tu n’aimes pas?
Nice (gentil). Beaucoup trop utilisé et vague.

Le son que tu aimes?
le son de l’eau

Le son que tu détestes?
Quelqu’un qui grince des dents

Le designer que tu apprécies?
Probablement Valentino, pour ses robes incroyables

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I’m A Ruin (live at Coachella) : video
Happy (live at Mekweg, Amsterdam) : video

Texte : Joss Danjean