En septembre dernier, les trois trublions Worakls, N’To & Joachim Pastor fêtaient les 5 ans de leur label Hungry Music sur la scène de l’Olympia : un véritable tour de force pour un label électro ! Le 15 février, Worakls publiera son premier album Orchestra après 10 ans d’attente, autre tour de force puisqu’il y laisse s’exprimer pleinement ses influences de musiques de film en les incorporant dans sa musique électronique. Cet album s’accompagne d’une tournée des salles les plus prestigieuses d’Europe où Worakls sera accompagné par l’Orchestre de la Philharmonie Provence Méditerranée, composé de 20 musiciens.

La force de ce show réside dans le fait que la musique originale composant l’album ait été spécialement créée pour être jouée avec un orchestre. Plus qu’un premier album, plus qu’un show, c’est l’aboutissement d’un artiste inimitable, dont les inspirations touchent toutes les générations de mélomanes.

« Mélanger deux mondes, les émotions du classique avec la liberté et l’énergie de l’électronique. Je pensais que c’était un aboutissement, mais en fait ce n’était qu’un début ».

Une question qu’on t’a déjà posé maintes fois j’imagine : mais d’où vient le choix de ce étrange pseudo WORAKLS ?

Mon pseudo vient de la combinaison entre le mot oracle et une soirée un peu (trop) arrosée.

Pourquoi avoir avoir attendu pour sortir un premier album solo alors que tu as ton label Hungry Music (avec N’to et Joachim Pastor) ?

C’est un projet que j’ai en tête depuis très longtemps et à chaque fois que je me suis lancé la dedans j’ai vite été rattrapé par d’autres projets en me disant que j’aurai tout le temps de finir mon album plus tard. Cela dit je ne suis pas mécontent d’avoir attendu j’ai le sentiment que c’est vraiment le bon moment pour le faire.

Débuter avec un premier album solo en tant qu’artiste électro avec un projet orchestral ce n’est pas un peu osé ?

Alors oui et non je pense. Mon projet musical dans son ensemble se défini déjà autour de la musique mélodique et orchestrale donc c’est dans la continuité logique d’essayer de mettre la barre un peu plus haute à chaque fois. Pour être honnête je ne me pose pas trop de questions, j’essaie d’aller le plus naturellement possible vers ce qui me plaît en me disant que si j’y met assez de cœur, ça plaira. Il est évident que ça nécessite beaucoup de travail derrière mais quand c’est une passion on ne compte pas les heures !

Ce projet Orchestra est-il une manière pour toi de relier tes racines classiques avec l’électro ?

Tout à fait mais pas uniquement. J’ai toujours été plus « geek » des instruments et de la Musicalité que des machines donc je veux juste pouvoir me servir de ses instruments dans un cadre électronique. Le fait de créer des passerelles entre différents types de musiques vient ensuite. Je suis persuadé qu’en actualisant un peu la musique classique ou orchestrale, beaucoup de gens peuvent se découvrir une passion pour ce genre, alors qu’ils n’y seraient pas forcément allé spontanément. Il en découle une ouverture qui permet à des auditeurs très différents de se retrouver autour d’un même projet.

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Comment as-tu conçu et composé ce projet ?

J’ai commencé par écrire l’album, morceau par morceau, sans me poser la question d’une éventuelle homogénéité. Je préfère toujours traiter un plus large spectre d’émotions ou de ressentis que de me concentrer sur une unité. Ensuite j’ai défini avec Antonin Winter et Zoltan Szanto, mes violoncelliste et altiste, ainsi qu’avec mon équipe, un effectif qui me permettrai de jouer cet album en live. Ensuite j’ai écrit le live toujours avec l’aide précieuse d’Antonin et Zoltan, sans qui j’aurai certainement mis 2 ans de plus pour voir un tel projet aboutir.

Comment es-tu parvenu à produire un tel projet : les coûts sont plus importants qu’un projet électro classique?

J’ai la chance d’avoir une équipe extrêmement compétente sur le sujet. Ils savent tout faire et quand ils ne savent pas n’hésitent pas à se former pour pouvoir évoluer au mieux. J’ai rencontré la majorité d’entre eux lors d’un festival dans lequel il m’avaient invité à jouer. même si depuis cette époque leur fonction a un peu changée, leur qualité a savoir s’adapter au fil du temps  dans une ambiance qui reste toujours aussi familiale est certainement l’une des chose les plus importante dans ma carrière aujourd’hui.
Plus concrètement ce show a évidemment un coût et une organisation bien plus importante que ce qu’on a pu faire lors de tournées solo, mais grâce à eux, j’ai la chance de pouvoir le faire quand même.

Partir en tournée avec ce type de projet avec le nombre de musiciens c’est également un gros challenge et un véritable pari n’est-ce pas ?

Au départ oui, c’était un vrai pari parce qu’on ne savait pas trop sur quel pied danser. On s’est retrouvé à passer de la nuit à un format concert, parfois en semaine etc… mais on a été vite rassuré par la réponse très positive des gens. Maintenant qu’on en est là, je me concentre uniquement sur le fait de peaufiner le concert pour qu’il soit le plus réussi possible.

Tes compositions atteignent des scores de vues impressionnant sur youtube et les plateformes de streaming alors que ta musique est peu médiatisée, comment êtes-vous parvenus à cet exploit et atteindre le public ?

Je ne me rend pas vraiment compte des scores que ma musique génère sur internet, le fait qu’aucun de nous 3 (N’to, Joachim, et moi) n’ai sorti d’album jusqu’ici, fait qu’on est certainement moins médiatisés que certains autres artistes mais par chance le public nous suit. C’est assez difficile à analyser de notre point de vue mais je suis vraiment fier de ce qu’on a fait jusqu’ici tout en me disant qu’on est dans une situation idéale, après tout, il vaut mieux avoir un public et pas de médias que le contraire !

Voici sa playlist spécialement pour Modzik :

WORAKLS Tournée ORCHESTRA :

15.02 : PARIS – L’OLYMPIA – complet
22.02 : CAEN – LE CARGO
23.02: BREST – LA CARENE
28.02 : MARSEILLE – LE SILO
01.03 : NIMES – PALOMA
02.03 : LYON – LE TRANSBORDEUR – complet
08.03 : BORDEAUX – LE ROCHER DE PALMER
09.03 : TOULOUSE – LE BIKINI – complet
25.04 : STRASBOURG – LA LAITERIE – complet
26.04 : BRUXELLES – LES NUITS BOTANIQUE – complet