METEO DIC PROJECT revient avec un nouveau clip réalisé par Raphaël Pfeiffer. Avec Amanda Mane à la direction artistique, le troisième épisode de la série initiée par Witold Langlois est un remix moderne du générique des “Mystérieuses Cités d’Or”, à l’image du titre de Lëster.

Des nuages invisibles se détachent du paysage désertique, dans lequel sont suspendus des sortes de pierres argentées à l’allure extra-terrestre (dignes du skate du surfeur d’argent de Marvel). Nous avançons parmi elles progressivement, alors qu’une voix inconnue et mélancolique chante le générique — enjoué — de la série. Plusieurs éléments se succèdent alors — une sorte de réplique de voilier en cristal à moitié enterré dans le sol, un cerf et un homme taillés dans le même verre —, filmés délicatement. Alors bien sûr, on a voulu savoir si tout cela faisait partie d’une constellation de symboles à déchiffrer.

À travers cette vidéo, les roches s’animent, mais les figures animales restent statiques. Cette idée était importante pour nous parce que d’une certaine manière cela questionne les limites de ce qu’on appelle “vivant”. Ça nous intéressait d’imaginer qu’une autre chimie organique puisse être possible, et qu’un minérale devienne source de vie. Le film a été fait sur cinema 4D, on est parti d’images d’une image que Hornus Studio avait faite et on a imaginé un univers autour. Pour construire ce film on a essayé de sortir d’une logique strictement narrative en partant sur un principe d’associations d’idées. On s’est intéressé a la manière dont certains objets symboliques répondaient à des éléments plus abstraits comme des textures ou des variations de lumière. C’était important pour nous de tenter le plus possible ne pas intellectualiser notre démarche pour proposer un geste brut qui serait le reflet d’une approche intuitive“, Raphaël Pfeiffer et Amanda Mane

Quant au ton mélancolique du titre, qui se dote d’une voix passée au vocoder, complétée par des choeurs à la fin, Lëster expique quand on lui demande la raison de ce choix : “J’ai dû adapter parce que dans l’original c’est la voix d’un monsieur bien conquérant et sur de lui qui parle d’un ton bien affirmé. De mon coté je suis plutôt rêveur. Moi je suis plus du genre à fredonner. J’aime bien les sons aliéniques, alors je cale souvent ces petites voix pitchées dans mes morceaux. Je reprend du coup les coeurs avec les voix d’enfants, sauf que là mes enfants c’est des aliens. Pourquoi ce ton si mélancolique ? J’aime bien réinterpréter les morceaux que je reprends, et ça me faisait rire de faire une version hyper larmoyante d’une chanson super gaie”.

Un clip dont la conclusion est exprimée par Witold Langlois, chef d’orchestre de la METEO DIC PROJECT : “Je suis vraiment satisfait du résultat, le générique du dessin-animé ultra moderne pour l’époque mêlait dessins sur cellulos et prises de vue réelles pour certains décors comme ceux de la mer. Au delà du fait d’utiliser la 3D pour ce nouveau clip, cela modernise encore plus le thème, on retrouve également l’ambiance originelle, aride et dépouillée”.