Léonie Pernet dévoile le clip “African Melancholia”, premier extrait de son album Crave prévu pour le 21 Septembre prochain. Avec Adrien Landre à la caméra, le clip suit Mohammed Mostafa à travers le Nord de Paris.

Le clip s’ouvre sur une citation du poète palestinien Mahmoud Darwich, qualifié de “poète de l’exil” (et notamment connu pour son poème “À ma mère”). Puis, la caméra tourne autour du buste de Mohammed Mustafa, dont le visage reflète les lointaines sirènes de pompier. L’air égaré, il erre au milieu du 18e arrondissement de Paris, semble des fois fuir — quand les choeurs s’élancent — ou courir on ne sait où. Mohammed Mustafa est un réfugié ayant quitté le Soudan à 20 ans parce que sa vie était en danger, comme nous le révèle le clip. ll est aujourd’hui sur le point d’être expulsé vers l’Italie.

“African Melancholia chante cet autre visage qui est le mien, celui que j’ai détesté pendant tant d’années et que je chéris aujourd’hui. African Melancholia chante cette communauté de destins auxquels je voulais rendre hommage” déclare Léonie Pernet, dans une citation inscrite au-dessous du clip. L’artiste semble ainsi évoquer ces territoires et ces identités en (re)composition, questions ici incarnées par le sort des réfugiés, auquel la plupart des terres d’accueil restent indifférentes, à l’image de l’Italie et de leur nouvelle politique immigratoire. Un discours dont les airs politiques résonnaient déjà avec le “Mix pour tous” — dévoilé lors des débats sur le mariage pour tous — et le “Mix Debout”, hommage à Adama Traoré.