Le Festival Peacock, qui concurrence aisément le Weather Festival et les autres grandes manifestations électro de la capitale et alentours, a investit une fois de plus le site du Parc Floral de Vincennes les 10 et 11 juillet dernier. Entre programmation pointue, records d’affluence et petits couacs, voici notre expérience de cette 3ème édition.

On avait tablé sur la soirée du vendredi même si les noms de Dixon, Kölsch, The Hacker ou le live de Flume du samedi nous avait fait un fort appel du pied ! Les moments forts que nous avions choisis étaient Talaboman (à savoir de l’espagnol John Talabot et du suédois Axel Boman) puis le B2B de l’iconoclaste Seth Troxler et du méthodique Michael Mayer (boss du label Compact) et pour terminer avec le ‘godfather’ Laurent Garnier dont on compte les apparitions sur les doigts de la main puisqu’il s’apprête à arrêter de jouer durant un an afin de travailler sur l’adaptation cinématographique de son roman Electrochoc !

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On arrive à 1h sur le site (il faut dire qu’on est au bout de la ligne 1 et qu’il faut compter encore un bon quart d’heure de marche avant d’accéder au lieu) : la sécurité et l’accueil est parfait avec même le sourire aux lèvres, on se dépêche de se procurer nos jetons pour les boissons (aucune cohue non plus) afin d’aller au plus vite faire un tour dans le Warehouse 1, lieu de toutes nos convoitises : on a déjà loupé Margaret Dygas qui jouait dans le Warehouse 2 donc on veut profiter illico de Talaboman : là on a droit à une techno un peu froide à mon goût et qui manque de relief mais on se met tranquillement dans le bain. On remarque pourtant que le dancefloor est plus plus dense que l’année précédente mais on parvient à atteindre le devant de la scène. Nul besoin de dire qu’on attend Seth Troxler et Michael Mayer de pied ferme : ça commence avec des sons ethnico-électros qui excitent nos sens dès les premières mesures. S’ensuit un set un peu décousu, avec de très bons moments dont on préfère les plaques de Seth à celles de Michael, un tantinet trop classiques et attendues. On regarde nos montres et on se rend compte qu’on a manqué le set de Maya Jane Cole dans le Warehouse 2, il faut dire que la densité des salles fait que chaque déplacement au bar ou aux toilettes prend pas mal de temps ! On a rarement autant de mouvement de foules sur un dancefloor : on a passé la soirée à se faire bousculer par les clubbers qui traversaient la piste à la queuleuleu : oui c’est le jeu ma pauvre Lucette on le sait bien mais c’est passablement énervant. Bref, malgré quatre scènes avec le Warehouse 1 et 2, le Club et l’Open Air on est quasiment obligé de choisir une salle pour la soirée si l’on se veut pas passer son temps à essayer de retrouver ses amis.

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Il est 5h : Laurent prend possession des platines et la magie opère direct même s’il reprend un peu sur les bases techno de ses prédécesseurs. Et là coupure de courant (il y en a déjà eu une durant le set de Talaboman) : on fait une pause, on attend et on se dit que Laurent doit sacrément pester derrière les platines, une dizaine de minutes passent (c’est long quand on est en soirée) et le son reprend, Laurent en profite pour casser le style techno avec des tracks house ou même disco (on sur-kiffe le remise de Donna Summer I Feel Love) et point d’orgue avec le cultissime War signé Julien Jabre au petit matin alors qu’il est plus de 7h30 du matin. La soirée se terminant à 8h, on se dit que l’on ferait mieux de rentrer afin d’éviter le flot de clubbers. Heureusement que la fin de soirée était particulièrement réussie. On rentre fatigués mais heureux, de la musique encore plein la tête et c’est bien là tout ce qui compte non?

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A noter que si lors de la précédente édition, c’était Richie Hawtin qui avait largement retenu nos faveurs, cette année c’est notre Laurent Garnier national qui nous a sauvé la soirée : les House Music Lovers vous remercie !